24 avril 2021,24 avril 2022, voilà un an jour pour jour qu’un incendie s’était déclaré au service néonatalogie de l’hôpital Maguette Lo de Linguère occasionnant la mort de quatre bébés. Trouvée dans son domicile sis à Barkédji, Maimouna Sow se souvient de cet événement douloureux qui peine à se cicatriser
Il est 14h à Barkédji, sous un soleil de plomb, Maimouna Sow est assise sous une véranda en zinc. Les cris des enfants se mêlent aux chants des oiseaux qui se reposent sur les branches des arbres à cause de la forte canicule. Ici, la température affiche 43 degrés à l’ombre. Après les événements douloureux survenus à l’hôpital Maguette Lo de Linguère, Actusen est allé à la rencontre de l’une des femmes qui ont perdu leurs enfants dans cet incendie qui avait mis tout le monde dans l’émoi et la consternation.
«Après mon accouchement on m’avait demandé de laisser l’enfant et de partir car elle était née prématurée. Quelque temps après, on m’a appelée pour venir la traiter. Le samedi j’étais revenue à l’hôpital et on m’avait ordonné d’attendre. C’est par la suite qu’on m’a informé de l’incendie dans lequel j’ai perdu mon enfant» se souvient Maimouna Sow.
Tellement c’était dur que la pauvre qui avait subi plusieurs fausses couches peine à tourner cette page sombre de son histoire. Entourée de ses beaux-pères et de ses belles-mères, elle peine à continuer son discours face aux pisse-copies qui ont hâte de recueillir ses propos. Elle ajoute : «C’était très dur. C’est une page très sombre de ma vie. La femme de garde était sortie pour aller se baigner quelque part. C’est lors de son absence que le pire s’est produit. Je suis restée bouche bée comme toute femme qui perd son bébé. Vous voyez ce que cela fait. C’était la désolation totale. Je pleurais de chaudes larmes mes parents ont tout fait pour me consoler !»
Malgré tout, Maimouna n’a pas vécu seule cette histoire d’incendie qui lui a ôté la vie de son ultime espoir. En effet, une délégation du ministère de la santé est venue pour la rencontrer. «Nous étions quatre femmes. Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et Samba Ndiobène Ka nous ont soutenues», renchérit-elle .
Rappelons qu’à la suite de l’incendie qui avait occasionné la mort de 4 bébés, la machine judiciaire a été mise en branle conduisant au limogeage de l’ex directeur Dr Abdou Sarr et l’affectation de l’ex responsable du service de pédiatrie Dr Fatou Sy.
Mame Sané Ndiaye Correspondant à Linguère (Actusen.sn)