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Information judiciaire contre des agents de l’hôpital Maguette Lo de Linguère : le Sames dénonce une chasse aux sorcières

L’ouverture d’une information judiciaire contre des agents de l’hôpital Maguette Lo de Linguère met le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) dans tous ses états. Selon le Sames, l’accusation de négligence constitue tout simplement de la diffamation.

« Il est important de savoir que la table chauffante artisanale décriée par le communiqué du parquet, a sauvé des milliers d’enfants et c’est ce type de table qui est disponible dans toutes les structures de santé. Ce communiqué est non seulement choquant par la célérité de ses conclusions, la légèreté de l’argumentaire pris sur la base d’allégation d’agents de la Senelec qui est-elle même soupçonnée d’être à l’origine de l’incendie, mais également par la chronologie temporelle avec les déclarations du conseil de ministres », lit-on dans un communiqué.

D’après le Syndicat, « les incendies constituent des incidents récurrents de nos structures de santé dont la plupart ont été construites depuis mathusalem sans aucune norme ou dispositif de détection de fumée. Les incendies du bloc de Roy Baudouin, de la buanderie de l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) à côté du service d’hémodialyse, de l’Hôpital de Thiès et récemment de l’hôpital Fann montrent à suffisance les risques que courent tous les agents de santé et la population en travaillant et en fréquentant ces structures ».

Dès lors, ajoutent les membres du syndicat, « les agents qui sont des travailleurs dans ces structures ne peuvent en aucune manière être tenus pour responsable de ces incendies d’édifices publics construits et équipés par l’Etat. Ces accidents demandent des mesures urgentes de mise aux normes que les comités de protection civile devraient piloter ».

Les syndicats de la santé demandent une enquête impartiale et indépendante, avec des experts compétents en pyrotechnique et en sécurité incendie. « Le Sames demande à l’Ordre des architectes du Sénégal d’apporter son expertise dans ce dossier. En résumé, si les agents de santé se tenaient au respect des normes édictées pour travailler correctement dans les structures, tous les hôpitaux seraient fermés. Nous n’allons pas accepter que les agents de santé après des années de dévouement, soient l’agneau du sacrifice d’un système défaillant qui ne garantit ni la sécurité des agents ni celle des usagers et qui est gangréné par la politique ».

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