L’affaire Alexia Kanté du nom de cette ivoirienne qui administre des injections aux femmes pour grossir leurs fesses a été évoquée, ce lundi, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Finalement, le tribunal a disqualifié les faits d’exercice illégal de la médecine initialement retenue contre Alexia en exercice illégal d’une profession réglementaire et l’a déclaré coupable du délit de mise en danger de la vie d’autrui. Ce, avant de la condamner à une peine d’emprisonnement de 6 mois dont 1 mois ferme.
Titulaire d’un Master2 en droit des affaires dans un institut au Canada, Mona Alexia Flory Vodi a confié à la barre n’avoir pas fait d’étude relative à la médecine. Toutefois, elle déclare avoir fait une formation en beauté esthétique dans un institut à Paris.
«J’ai mon certificat en Beauté esthétique. La formation a duré 2 mois. La personne qui m’a formée n’est pas médecin. C’est une nouvelle méthode. La première fois que j’étais venue au Sénégal je faisais des piqures pour modifier le nez. C’est une injection cutanée sur le nez pour que ça prenne de la forme. Je le fais pour les femmes qui veulent être belles ou celles qui sont vieilles et qui aimeraient rajeunir. J’ai eu 3 patientes au Sénégal. L’intervention se faisait dans une chambre d’hôtel», indique la prévenue.
Poursuivant, la jeune dame âgée de 30 ans et mère de 3 enfants rétorque : «je ne fais pas de diagnostic de la personne avant l’injection. Je procède à une anesthésie locale avec de faire l’injection. Mais je sais réparer une injection mal faite. Je fais une autre injection pour dissoudre le premier».
Adja K. Thiam (Actusen.sn)
