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Insalubrité, insécurité galopante au quartier Nguiranene de Touba : Les populations réclament l’achèvement des travaux du marché, devenu le refuge des malfaiteurs

S’il y a un quartier à Touba où les populations ne dorment plus du sommeil du juste, depuis des années, c’est bien Nguiranéne. Elles sont confrontées à une pénurie d’eau permanente, une insécurité galopante, occasionnée par le site du marché de la zone devenu le repère de tous les malfaiteurs. Ayant bu le calice jusqu’à la lie, le Front des jeunes de l’opposition y avait organisé une foire aux problèmes, en vue de revenir sur les promesses non tenues du régime.

Il y a quelques mois environ, le jeune Fallou Ba a été égorgé et jeté à moins de 100 mètres du marché de Nguiranéne à Touba. Ce marché, où des milliers de cantines inachevées sont en ruine, est devenu le camp de base des malfaiteurs,  à cause de l’enclavement du site. Ce qui plonge les populations de cette localité dans une insécurité grandissante. Celles-ci, qui se considèrent comme des laissés-pour-compte, ne savent plus à quel saint se vouer, à cause de leurs conditions de vie précaires. S’y ajoutent une pénurie d’eau permanente, un manque d’éclairage public, etc. Lors de la foire aux problèmes organisée par le Front des jeunes opposants du département de Mbacké, il a lancé un cri de détresse aux Autorités étatiques.

«Nous avons l’amour du travail, mais nous sommes confrontés à des conditions très difficiles. Il n’y a aucune structure sanitaire dans notre localité. Quand nous balayons, nous-mêmes, les artères du quartier, nous ne trouvons même pas une décharge à ordures. A cela, s’ajoutent le manque d’éclairage public et l’insécurité, qui va crescendo. Les malfaiteurs nous dépouillent de nos biens, en plein jour, et personne n’ose sortir, la nuit.

Nos filles sont violées, à cause du marché inachevé, où les bandits vivent. En plus, la pénurie d’eau est permanente à Nguiranène, même lors du Magal, on peinait à s’occuper de nos hôtes», s’est plainte Amy Guèye, porte-parole des habitants du quartier Nguiranéne, interpellée par SourceA.

«Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait promis que les travaux seraient acheminés dans un délai bien déterminé ; son homologue Alioune Sarr, ministre du Commerce, a tenu les mêmes promesses»

Pour les membres du Front des jeunes opposants, le quartier Nguiranéne est totalement laissé en rade et négligé par les Autorités. A en croire Massamba Niass, le Gouvernement de Macky Sall est le principal responsable des lenteurs notées dans la construction du marché. «Lors de la cérémonie officielle du Magal de l’année dernière (2017), le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait promis que les travaux seraient acheminés dans un délai bien déterminé, quand il s’est rendu dur les lieux.

En plus, son homologue Alioune Sarr, ministre du Commerce, a tenu les mêmes promesses devant les habitants de Nguiranène. Cela dit, rien n’a été fait, depuis lors. Pourtant, il devait être le deuxième marché à Touba, après celui d’Ockass. On a déguerpi tous les vendeurs, sans les reloger et les ex-pensionnaires sont devenus des sans emplois. Nous demandons aux Autorités d’achever les travaux», a-t-il martelé.

Selon ces opposants au régime, les 6 ans au pouvoir du Président Macky Sall ne sont que déception totale. «Nous n’attendrons plus que Macky Sall continue à tenir des promesses qu’il n’honore pas. Nous sommes tous déçus, à force d’attendre des résultats. Pourtant, il pouvait bien réussir ce pari, car on l’a laissé gouverner le Sénégal, sans contrainte, depuis, presque, 7 ans. Ainsi, nous comptons le vilipender, partout, à Touba», a pesté Dane Bamba Kane du Parti Rewmi.

Mor Mbaye CISSE, Correspondant à Mbacké (Actusen.sn)

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