Un climat d’insécurité règne au Sénégal ces dernières années, notamment en cette veille de campagne électorale. Lors des rassemblements politiques, sportifs, à l’intérieur des maisons, les scènes de violences rythment le quotidien de nos compatriotes dont certains se sentent abandonnés par les pouvoirs publics. « SourceA » est allé tendre son micro aux populations qui vivent la peur au ventre dans les quartiers réputés chauds de Dakar. Notamment, à Grand-Yoff où les bandits dictent leur loi et à Diamagueune où les partisans du lutteur Siteu sont pointés du doigt.
Diamaguene, les fans de Siteu pointés du doigt
Grand Yoff n’est pas le seul quartier de Dakar où règne l’insécurité. Diamaguene, quartier populaire situé dans la banlieue, n’a rien à lui envier. Le fief du lutteur de l’écurie de lutte Lansar, Siteu est surtout dangereux à l’approche, pendant et après les combats de celui-ci. Le quartier est envahi par des milliers de gens. Les voisins voient leur intimité perturbée, violée par le vacarme des jeunes qui squattent les lieux dénoncent cette attitude « C’est un endroit qui n’est plus calme comme auparavant. Les gens installent des barrières, nous empêchent de passer. Faisant preuve de compréhension, on laisse passer. Mais, les gens ne se sentent pas en sécurité lors de ces combats de lutte. Certains en profitent pour faire des vols et des agressions pour avoir de quoi se payer un billet. J’ai ordonné à mes enfants de fermer la porte et de ne pas ouvrir à un étranger », témoigne un habitant sous l’anonymat. Les habitants de la banlieue dénoncent l’insécurité grandissante qui prévaut dans leur localité.
Le Commissariat de police de Diamaguène, une aubaine pour les habitants
Au-delà de 21H, il était très risqué pour les riverains de traverser la passerelle Gouye-gui où les malfrats dictaient leur loi. Pour sécuriser les lieux, les policiers y effectuent des descentes toutes les nuits. Croisé sur les allées qui mènent vers cette infrastructure, Moustapha Diakhoumpa se réjouit de la présence des policiers. «On en a vraiment besoin. Il était temps. Les cas d’agressions étaient récurrents. Avec l’éclairage et la présence des policiers, les gens vaquent maintenant tranquillement à leurs occupations sans être inquiétés. Auparavant, personne n’osait traverser au-delà de 21 heures. Tout est fini maintenant avec la venue de ces policiers », dixit le jeune homme.