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Interprétation de la loi d’amnistie : l’Apr annonce un rassemblement devant l’Assemblée nationale le 2 avril

Le secrétariat exécutif national (SEN) de l’Alliance pour la République (Apr) n’est, visiblement, pas satisfait, des explications fournies par Amadou Bâ de sa proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie. Pour la structure nationale de cette formation politique, PASTEF n’a qu’un seul objectif à travers cette proposition de loi interprétative: diviser les sénégalais et rompre l’égalité entre les citoyens. «Cette loi scélérate d’interprétation, tendancieuse et politicienne, a un seul but : diviser les Sénégalais entre militants de Pastef et les autres et promouvoir une rupture d’égalité entre citoyens», ont, en effet, signé les membres du secrétariat exécutif dans un communiqué qui a sanctionné leur dernière réunion.

De l’avis des camarades de Macky Sall, si les membres du PASTEF veulent revenir sur la loi portant amnistie des événements entre février 2021 et février 2024, ils peuvent tout simplement procéder à son abrogation intégrale en lieu et place de raccourci: « Si le souhait du Pastef est de revenir sur cette loi, nous lui demandons de surseoir à la machination grossière de l’interprétation et d’aller jusqu’au bout en l’abrogeant purement et simplement », lit-on dans le document parcouru par votre canard. Lequel rappelle que la loi d’amnistie « imaginée et porté en mars 2024 par le Président Macky Sall » avait pour objectif d’accorder pardon afin « de promouvoir « un espace public apaisé, une réconciliation nationale ». « Nos députés ont voté le texte qui a permis le retour de la paix sociale et la stabilité ayant conduit à une élection présidentielle pacifique, transparente et inclusive. Autrement, l’APR demeure fière de cet acquis du pardon et de l’oubli, fruit du dialogue et de la concertation entre Sénégalais », se félicite le SEN de l’Apr.

Cependant, loin de vouloir rester les bras croisés face à cette proposition de loi introduite par Amadou Bâ, le SEN invite la population sénégalaise à investir l’Assemblée nationale le jour de l’examen de ladite proposition de loi: « Le SEN demande au Peuple sénégalais à manifester pacifiquement le 2 avril prochain devant l’assemblée nationale, pour s’opposer à la volonté d’absoudre les commanditaires et les auteurs de violences politiques et d’indexer les Forces de Défense de Sécurité, qui exerçaient leur rôle régalien de maintien et de rétablissement de l’ordre, face à des velléités insurrectionnelles ». D’ailleurs, cette structure promet de soumettre cette idée de rassemblement devant l’institution législative au Front pour La Défense de la démocratie et de la République (Fdr) dont il est membre.

S’adressant aux Forces de Défense et de Sécurité, le SEN réitère son soutien. Selon lui, les Fds ont agi face à « une insurrection selon les trois principes du maintien de l’ordre : la légalité, la nécessité et la proportionnalité ».

Les responsables de l’Apr se sont, aussi, prononcés sur la dernière sortie du porte-parole du gouvernement, Moustapha Njekk Sarré, sur le décès de l’ancien ministre Moustapha DIOP. « C’est avec une vive émotion que les membres du SEN ont suivi les déclarations graves de Amadou Moustapha Njekk Sarré, ministre, porte-parole du gouvernement. En soutenant publiquement que Mouhamadou Moustapha Ba a avoué un maquillage des chiffres avant d’être tué, M. Sarré ajoute à l’arc de l’irresponsabilité une corde de l’indignité. Après avoir formulé des prières pour le repos de l’âme de notre regretté ami, collègue et frère, le SEN condamne cette sortie désastreuse d’un coutumier des faits », précise la note.

Au-delà de la condamnation de cette sortie du porte-parole du gouvernement, l’Apr invite le procureur à s’autosaisir et de convoquer « immédiatement M. Sarré pour une audition, afin qu’il puisse apporter les preuves de ses déclarations. Pour rappel, en décembre dernier, des propos similaires ont valu au journaliste Adama Gaye une convocation, un placement en garde-à-vue, une inculpation et un procès. Dans la foulée, le SEN exige la libération « des détenus politiques Farba Ngom, Lat Diop et Abdoulaye Ndiaye, militant et chroniqueur pris en otage par un régime incapable, dont la seule volonté est de porter atteinte à l’APR et d’empêcher sa réorganisation en vue des prochaines batailles politiques ».

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