Les députés ont examiné, hier dimanche, le projet de budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui a été alloué à un montant de 334 623 519 025 F Cfa. Le projet de budget a été défendu par le professeur Moussa Baldé, ministre chargé de ce département ministériel. Il a été beaucoup interpellé par les parlementaires sur les conditions de vie des étudiants ainsi que les personnels des universités publiques. C’est ainsi que l’ancien ministre de l’Agriculture a rappelé aux députés les efforts colossaux consentis par le gouvernement dans le domaine de l’Enseignement supérieur. «Le budget de mon département est passé de 117 168 128 630 F Cfa en 2012 à 258 186 961 675 F Cfa dans le Projet de loi de finance 2023. A cela s’ajoute l’élargissement de la carte universitaire du Sénégal, dont le processus remonte à 2007 avec la création des universités Iba Der Thiam de Thiès, Alioune Diop de Bambey, Assane Seck de Ziguinchor», se réjouit-il.
«Le budget de mon département est passé de 117 168 128 630 F Cfa en 2012 à 258 186 961 675 F Cfa dans le Projet de loi de finance 2023»
Abordant la carte universitaire, le ministre a rappelé que le Sénégal compte à ce jour huit (8) universités fonctionnelles et deux (2) en gestation, à savoir l’université Souleymane Niang de Matam et l’université du Sénégal oriental. «L’objectif à court terme consiste à finaliser leur réalisation dans le cadre de la poursuite du maillage du territoire national», a-t-il dit. Revenant toujours sur les efforts fournis par le gouvernement dans l’Enseignement supérieur, le ministre précise qu’ «au sujet de l’évolution du personnel d’enseignement et de recherche, le nombre d’enseignants-chercheurs est passé de 2027 en 2015 à 2539 en 2022. Je salue les importants efforts consentis aux fins de rehausser la dignité de l’éminente fonction d’enseignants du supérieur », dit-il. En ce qui concerne les conditions sociales des étudiants, il s’est réjoui d’annoncer que le nombre de lits est passé de 6030 en 2012 à 43 375 à 2022.
«Le Sénégal compte à ce jour 8 Universités fonctionnelles et 2 en gestation, à savoir l’Université Souleymane Niang de Matam et celle du Sénégal oriental. Le nombre d’enseignants-chercheurs est passé de 2027 en 2015 à 2539 en 2022»
Relativement à l’évolution de l’effectif des bacheliers, le président du conseil départemental de Kolda a indiqué que le nombre est passé de 30 000 en 2010 à 75 878 en 2022. «C’est la première fois, le taux de record de 50% de réussite au Bac est atteint cette année, tout en rassurant que tous les nouveaux bacheliers seront orientés dans les universités publiques», assure-t-il. Le ministre de l’Enseignement supérieur a souligné également que le montant des allocutions d’études est passé de 21 868 000 000, en 2010, à 68 milliards F Cfa, en 2022, et que la facture de restauration à l’échelle nationale tourne autour de 10 milliards F Cfa. Sur les capacités d’accueil de nos universités, le ministre a informé que l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar reçoit 23 000 nouveaux bacheliers, l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) 20 000, l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis et l’Université Assane Seck de Ziguinchor, 3000 chacune et l’Université Alioune Diop de Bambey, 2000.
«Le nombre de lits est passé de 6030 en 2012 à 43 375 à 2022. Le nombre de bacheliers est passé de 30 000 en 2010 à 75 878 en 2022. Le montant des allocutions d’études est passé de 21 868 000 000, en 2010, à 68 milliards F Cfa, en 2022»
La question de la Recherche a été également évoquée par les députés. Sur cette question, le ministre dira ceci : «Le Sénégal a hérité d’une Université qui n’était pas orientée vers ce secteur. Toutefois, depuis les années 2000, avec la mise en place des Ecoles doctorales, il y a eu un infléchissement en la matière. A cet égard, un programme d’équipement des 100 laboratoires d’un montant de 52 milliards F Cfa est en train d’être mis en œuvre avec l’arrivée progressive du matériel dédié. Une stratégie nationale de Recherche est en cours de finalisation, afin de mieux structurer et impulser ce domaine, à travers la possibilité de mettre en place une importante cagnotte à long terme». Concernant les lenteurs déplorées sur la construction de l’Université Amadou Makhtar Mbow (Uam) de Diamniadio, surtout en comparaison à la célérité notée dans la réalisation du stade Abdoulaye Wade, le ministre a précisé que les travaux sont terminés et ses services travaillent à ce que les étudiants rejoignent cette Université, dès ce mois de janvier.
«Concernant la Recherche, un programme d’équipement des 100 laboratoires d’un montant de 52 milliards F Cfa est en train d’être mis en œuvre avec l’arrivée progressive du matériel dédié. Une stratégie nationale de Recherche est en cours de finalisation, afin de mieux structurer et impulser ce domaine, à travers la possibilité de mettre en place une importante cagnotte à long terme»
Quid des Universités virtuelle du Sénégal (Uvs), le ministre a informé que le taux de réussite est de 71% pour les Licences 1 et 76% pour les Licences 2, tandis que le nombre de diplômé tourne autour de 9500 pour les Licences et plus de 400 pour les Masters. «Aujourd’hui, les sortants de cette université réalisent, de plus en plus, de bons résultats dans les grands concours. Ce modèle constitue un outil important à valoriser davantage et, par la même, engager une réflexion en vue de changer l’appellation qui comporte une connotation quelque peu péjorative», indique-t-il. S’agissant des Eno, il a indiqué que neuf (9) sont déjà opérationnels, huit (8) réceptionnés provisoirement et une dizaine en chantiers.
Actusen.sn
