L’armée israélienne a bombardé ce dimanche la bande de Gaza, tuant au moins 42 Palestiniens, et ciblant la maison d’un dirigeant du mouvement islamiste Hamas. C’est le 7e jour d’un conflit d’une « intensité jamais vue », selon la Croix-Rouge (CICR). Une attaque à la voiture bélier visant des forces de sécurité israélienne a fait de nombreux blessés cet après-midi à Jérusalem-Est. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Les affrontements doivent « cesser immédiatement », car ils risquent « de déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable dans la région », dit-il.
Cette réunion du Conseil de sécurité des Nations unies est une réunion publique qui devait permettre à toutes les parties de faire entendre leurs voix. On a entendu l’Autorité palestinienne en colère condamner à nouveau l’occupation israélienne ; Israël tout autant en colère accuser le Hamas d’avoir prémédité le conflit.
On a entendu l’ONU, par les voix de son secrétaire général et son envoyé spécial, regretter ces dernières escalades, particulièrement meurtrières et appeler à l’arrêt immédiat des violences.
Les 15 pays du Conseil ont bien sûr condamné les attaques contre les civils, des deux côtés, les attaques contre la presse aussi… On sait qu’ils négocient en marge de cette réunion une déclaration commune, qui serait un vrai message que la communauté internationale adresserait à l’Autorité palestinienne ainsi qu’à Israël. Mais a priori, ils ne sont pas encore parvenus à un accord sur cette déclaration.
La Chine regrette « l’obstruction » des États-Unis
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi n’a pas hésité à accuser les États-Unis d’« obstruction ». À raison : cette dernière semaine, le Conseil s’est réuni deux fois sur le sujet, étant donnée l’escalade des violences. Et à deux reprises, Washington a refusé que le Conseil s’entende sur une déclaration commune. À nouveau aujourd’hui, on a entendu l’ambassadrice américaine Linda Thomas Greenfield être très timide sur le sujet. Alors qu’on pensait que la politique de l’administration Biden allait peut-être se révéler plus en détails.
Et il n’y a pas qu’à l’international que Joe Biden est critiqué : au sein même de son parti, il est aussi contesté par la frange la plus à gauche des démocrates, qui aimerait le voir prendre une position plus favorable à la cause palestinienne.
Rfi.fr