Le maire de la commune de Pikine Est vient d’apporter la réplique au front MankoWatu Sénégal pour avoir assimilé les tournées économiques du président MackySallà des tournées politiques. D’après IssakhaDiop le président de la République a, en face de lui, de véritables activistes, des responsables qui se distinguent dans la délation. Il a profité aussi de cette tribune pour annoncer sa candidature à la tête de la Cojer de Pikine.
- le maire quelles sont les raisons qui motivent votre candidature pour diriger la Convergence des jeunesses républicaines du département de Pikine ?
Actuellement nous sommes en train même d’assumer cette responsabilité. Depuis le départ de Pape GorguiNdong,à l’occasion du conseil des ministres décentralisé, où il avait demandé, solennellement, au chef de l’Etat de le décharger de ses fonctions de coordonnateur départemental nous sommes dans une dynamique de le succéder pour combler déjà le vide qu’il a laissé. Nous sommes en train de travailler le terrain avec d’autres jeunes pour diriger la structure départementale. Il a marqué son époque en tant que jeune charismatique.
Nous voulons suivre ses traces et perpétuer son œuvre. Ce serait un échec patent pour nous tous si nous ne sommes pas en mesure de le remplacer. Je demeure convaincu que s’il n’y avait pas de jeunes capables de jouer le même rôle que Pape Gorgui Ndong le chef de l’Etat n’allait jamais accepter sa démission à la tête de la Cojer de Pikine. Il a refusé le départ des coordonnateurs de Guédiawaye, Rufisque…
A Pikine, il y a un nouvel élan, une nouvelle dynamique. Nous nous mettons dans la peau déjà du nouveau coordonnateur. Nous agissons et parlons au nom de toute la jeunesse départementale. Une écrasante majorité est avec nous pour une Cojer engagée.
Ce qui fait aussi l’actualité c’est cette tournée économique du président qui vient de terminer et que cette opposition assimile à des tournées politiques. Que répondez-vous ?
Nous sommes en face d’une opposition de rêve. Une opposition de salon et de Grand-Place. Une classe politique qui pense que s’opposer consiste à dire du mauvais, à manipuler l’opinion à travers des communiqués de presse. C’est malhonnête et indigne même. Le président a été toujours en contact direct avec la population. C’était depuis du temps de l’opposition.
De l’histoire du Sénégal, c’est le chef de l’Etat qui a fait plus de parcours pour aller à la rencontre de la population, dans les villages les plus reculés. Depuis qu’il a été élu, c’est la énième fois qu’il se rend dans le monde rural. C’est pour savoir ce qui se passe réellement sur le terrain. Il a choisi d’être un homme de terrain. Ce n’est pas un homme qui reste calfeutré dans son bureau, au palais même pour prendre des décisions. On ne peut pas le lui reprocher d’aller voir les sénégalais. C’est d’une absurdité inouïe…
Après aussi la marche organisée le 14 octobre dernier, l’opposition envisage d’organiser un meeting le 4 novembre à venir. Comment vous voyez les actes qui sont en train d’être posés par Mankowatu Sénégal ?
Nous avons en face une opposition d’activistes. Elle travaille dans la manipulation et la désinformation surtout dans la déconstruction en termes d’idées, de programmes et surtout de vision politique. Nous aimerions voire une opposition qui nous présente une alternative politique mais ce qui est malheureux elle n’a aucune contribution programmatique. Elle ne nous attaque jamais sur le bilan du président MackySall ni de débats économiques.
Elle se distingue toujours à travers des polémiques puériles. La marche du 1’opposition était un échec une honte même. Des gens qui veulent bâtir leurs arguments politiques sur le mensonge et la délation pour créer la confusion dans la tête des sénégalais. Cette opposition perd son temps elle ne peut en aucun moment ébranler le président de la République. Le 4 novembre se sera encore un autre échec comme celui du 14 octobre. Ce n’est même pas responsable.
Par contre votre commune a abrité la cérémonie de lancement de la semaine de la propreté de l’école. Une manifestation présidée par le ministre Youssou Touré. En tant que maire de Pikine Est, quelle est votre politique éducative ?
En matière d’éducation nous avons plusieurs programmes pour accompagner les élèves. Par exemple nous avons profité de cette cérémonie pour inaugurer la bibliothèque construite pour l’école Pikine 3A. Elle est différente de la bibliothèque municipale. Ce sera un complexe flambant neuf qui va couter 30 millions de frs avec une salle multimédia. Des cantines scolaires sont aussi prévues dans toutes les écoles de la commune. Des boutiques scolaires avec des fournitures moins chères pour tous les écoliers. Une dotation en matériels informatiques pour tous les établissements. Nous avons un programme de dons de bourses…
NDIAGA DIOUF
L’affaire Ndiaga Diouf est loin de connaître son épilogue. La famille continue de réclamer justice pour faire le deuil de son fils tué lors des évènements pré électoraux à un jet de la mairie de Sicap Mermoz. Il a reçu deux balles selon le rapport fait par l’autopsie. Le juge qui a convoqué Barthélémy Diaz a préféré ne pas aller au fond des choses car le député maire garde toujours son immunité qu’il faudra enlever avant de faire quoi que ce soit.
A quand la lumière pour cette affaire ? Seul le temps est le meilleur des juges d’après son avocat Pape Mor Niang. Face à la presse l’avocat et la famille sont unanimes il faut que le dossier soit ouvert et jugé pour faire jaillir la lumière.
« Sans cela il sera très difficile pour la famille de faire le deuil de son fils assassiné sauvagement. Il faut que l’affaire soit jugée. C’est ce que nous réclamons depuis belle lurette. Mais pour que le jugement ait lieu il faut lever l’immunité parlementaire de Barthélémy Diaz et convoquer les commanditaires. L’heure est grave nous avons trop patienté.
Cet espoir qu’on avait aujourd’hui au tribunal a fondu. Maintenant je ne saurai vous dire quand est-ce cette affaire sera jugée. Cette situation n’arrange guère Barthélémy Diaz ni à la famille de Ndiaga Diouf » a déclaré la mort dans l’âme Me Pape Mor Niang. Pour rappel Ndiaga Diouf a été tué le 22 décembre 2011 et il était âgé de 36 ans, célibataire sans enfant. Depuis lors, il repose au cimetière musulman de Pikine.
Entretien réalisé par Amar M. DIALLO (La Tribune)