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Jugé pour faux et usage de faux dans un document administratif : le fils de Thione Ballago Seck encourt 6 mois assortis du sursis

Poursuivi pour faux et usage de faux dans un document administratif, le fils de Thione Seck, Seydina Alioune Seck, a été appelé à la barre de la chambre correctionnelle de Dakar, hier. Le représentant du parquet a requis une peine de 6 mois assortie du sursis. Le tribunal rendra sa décision le 10 juin prochain.

Des faits de faux et usage de faux dans un document administratif  se sont invités, hier, à la barre de la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Et, l’auteur de ces infractions n’est autre que Seydina Alioune Seck, le fils du défunt Thione Ballago Seck. En effet, il résulte des documents produits dans la procédure que Seydina Alioune Seck a eu à faire de fausses déclarations sur son état civil. En fait, il lui est reproché d’avoir déclaré être né en 1997 alors qu’en réalité, il est né en 1993.

Et sur la base de ces fausses déclarations, il a d’abord obtenu un faux extrait de naissance et à partir de ce dernier aussi, il s’est confectionné une carte d’identité nationale et un passeport où il est inscrit qu’il serait né en 1997. Il s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus obtenir de document sur la base de cet extrait de naissance car la Direction de l’autonomisation des fichiers rejetait systématiquement toutes ses demandes. Finalement il a voulu faire une demande d’annulation. C’est à ce stade que les faits ont été découverts. Ainsi, pour des faits de faux et usage de faux dans un document administratif, Seydina Alioune Seck faisait face au juge de la chambre correctionnelle du tribunal de Dakar.

À la barre, le prévenu a réfuté les faits sous prétexte qu’il était mineur au moment des faits. Toutefois, il soutient ne plus se rappeler de l’année où il a établi ces faux documents. Mais sur le procès-verbal, il avait déclaré qu’il a diminué son âge en 2014 car ayant voulu intégrer une équipe de navétane. « C’est mon coach qui a fait les faux documents en modifiant mon année de naissance en 1997. Il m’a dit qu’avec l’âge que j’avais auparavant, je ne pouvais pas signer. C’est ainsi qu’il a entrepris des procédures pour moi », narre le frère cadet de Wally Seck. Pour se dédouaner, il affirme devant le tribunal qu’il ignorait que la procédure qu’avait empruntée son coach pour l’obtention de cet acte de naissance était illégale et punie par la loi.

Mais ses contestations n’ont guère convaincu le maître des poursuites. Pour ce dernier, le prévenu a agi de son propre gré parce qu’à cette époque il était majeur et responsable de ses actes. « Il tente de soutenir qu’il était mineur au moment des faits mais l’instruction d’audience a pu remontrer qu’il s’est établi ce document en 2014 alors qu’il était âgé de 19 ans et donc majeur », estime-t-il. Par conséquent, il a demandé au tribunal de le déclarer atteint et convaincu des infractions qui pèsent à son encontre, d’ordonner la confiscation des documents dont le caractère faux a été établi et le condamner à une peine de 6 mois assortie du sursis.

À la suite du parquet, les avocats qui assurent la défense du prévenu ont plaidé la relaxe pure et simple. Pour Me Mamadou Guèye, son client était très jeune à cette époque. De surcroît, c’est le coach qui lui a fait croire que c’étaient des papiers valables. « C’est lui-même qui a subi un dommage car il a obtenu le Bfem avec ces documents », défend la robe noire. Les débats clos, le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 10 juin prochain.

Adja Khoudia Thiam, Stagiaire-Actusen.sn

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