Abdou Karim Pouye restera en prison jusqu’en 2028. C’est ce qu’a décidé le président de la 4ème Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar qui l’a condamné à 10 ans de réclusion criminelle. La Chambre a disqualifié les faits d’assassinat avec préméditation qui lui étaient reprochés en meurtre avant de le déclarer coupable dudit crime. Sur les faits, Abdou K. Pouye avait porté, dans la nuit du 15 mai 2018, un coup de couteau mortel sur la personne de son frère consanguin, Cheikh Adramé Pouye.
Entendu par les enquêteurs, Abdou Karim a reconnu avoir poignardé son frère, disant que ses rapports avec sa famille se sont détériorés depuis le décès de son père. À l’en croire, s’il a agi ainsi, c’est parce que Cheikh Adrame était armé d’une machette et menaçait de la lui asséner. C’est sur ces entrefaites qu’il a saisi le couteau pour se défendre, soutenant qu’il n’avait aucunement l’intention d’attenter à sa vie. S’agissant du différend qui l’opposait à Rokhaya Ciss, Abdou Karim soutient que cette dernière, depuis qu’elle a eu connaissance qu’il était né hors des liens du mariage, ne cessait de l’injuriant en l’appelant « Domou Haram » (Bâtard).
C’est cette même version que l’accusé avait servi au juge lors de sa comparution à la barre de la chambre criminelle de Dakar. La famille du défunt, en l’occurrence la mère de ce dernier et ses frères utérins, avait réclamé une réparation de 200.000.000 de francs. Quant à la représentante du ministère public qui estimait que Abdou Karim Pouye avait donné volontairement la mort à son jeune frère, elle avait requis contre lui 20 ans de réclusion criminelle.
Adja K. Thiam (Actusen.sn)