Samedi matin, pendant trois minutes, la Chine s’est figée pour rendre hommage aux plus de 3 000 personnes décédées du Covid-19 depuis décembre dernier.
La Chine commémorait, samedi 4 avril, les milliers de « martyrs » qui ont trouvé la mort durant la pandémie de nouveau coronavirus, apparue en décembre dernier dans le centre du pays, au cours d’une journée décrétée de deuil national.
Alors que les drapeaux ont été mis en berne et toute forme de divertissement suspendue, trois minutes de silence ont été observées à 10 h, heure de Pékin (4 h en France), pour rendre hommage aux victimes du Covid-19, dont les médecins et le personnel de secours aux premières lignes dans la lutte contre l’épidémie. Les sirènes d’alerte ont résonné et les voitures, trains et bateaux ont fait entendre leurs klaxons.
À Wuhan (centre), ville de 11 millions d’habitants d’où est partie la pandémie et qui a enregistré l’essentiel des décès, du personnel soignant était rassemblé tête baissée pour une cérémonie d’hommage. Dans la capitale Pékin, les automobilistes ont stoppé leurs véhicules pour klaxonner et les piétons sont restés immobiles l’air grave sur le trottoir, certains avec leurs sacs de courses dans les mains, a constaté l’AFP.
Le président Xi Jinping s’est recueilli avec les autres principaux dirigeants communistes dans le vaste complexe pékinois qui abrite le siège du pouvoir, selon des images de la télévision nationale CCTV.
Médecin réhabilité
Ce recueillement se veut également à la mémoire des 14 personnes qualifiées jeudi par le gouvernement de « martyrs » de l’épidémie. Il s’agit principalement de membres du personnel soignant décédés. Parmi eux figurent le docteur Li Wenliang, mort du Covid-19 à Wuhan.
Avec Reuters et AFP