Quelques heures après l’annonce de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, mercredi, les réactions internationales se sont multipliées. La Maison Blanche a notamment qualifié la mort du chef d’État de « terrible » et de « tragique ».
Plusieurs voix internationales se sont élevées pour condamner l’assassinat de Jovenel Moïse, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet, par des hommes armés dans sa résidence privée.
La Maison Blanche a qualifié de « terrible » et de « tragique » l’assassinat du président haïtien, Washington se déclarant prêt à apporter de l’aide au pays en crise. Il s’agit « d’une attaque terrible, une attaque tragique, ayant ciblé le président d’Haïti et sa femme au cours de la nuit », a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de l’exécutif. « Nous sommes prêts à assister sous n’importe quelle forme la population d’Haïti, le gouvernement d’Haïti, s’il y a une enquête ».
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a quant à lui dénoncé « l’acte odieux » que représente cet assassinat de Jovenel Moïse, appelant au calme. Sur Twitter, le chef du gouvernement conservateur s’est dit « choqué et attristé par la mort du président Moïse ». « C’est un acte odieux et j’appelle au calme », a-t-il ajouté, présentant ses condoléances à la famille de Jovenel Moïse et à la population haïtienne.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est dit « choqué » par l’assassinat du président haïtien et préoccupé par le risque d’une « spirale de violence » dans le pays. « Ce crime entraîne un risque d’instabilité et d’une spirale de violence », a-t-il déclaré dans un message sur son compte Twitter.
« Les membres du Conseil (de sécurité de l’ONU) se disent profondément choqués par l’assassinat du président Moïse survenu plus tôt dans la journée à Port-au-Prince et préoccupés par le sort de la Première dame, Martine Moïse, qui a également été blessée par balles dans l’attentat », a dit son président en exercice, l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, en évoquant aussi la « tristesse » du Conseil de sécurité.
Selon plusieurs ambassadeurs, une réunion en urgence de cette instance pourrait être organisée prochainement.
Après y avoir longtemps déployé des Casques bleus, l’ONU n’entretient plus en Haïti depuis fin 2019 qu’une mission d’appui politique. Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti est chargé de « conseiller » et « d’épauler » le gouvernement haïtien dans ses efforts pour renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance du pays.
La République dominicaine ferme sa frontière avec Haïti
La République dominicaine a, elle, ordonné mercredi la « fermeture immédiate » de sa frontière avec Haïti. « Nous avons donné l’ordre de fermer immédiatement » la frontière de 380 kilomètres qui sépare Haïti de la République dominicaine, sur l’île d’Hispaniola, a annoncé à l’AFP la porte-parole du ministère de la Défense, Ceinett Sanchez.
Selon le journal Listin Diario, le président dominicain Luis Abinader a convoqué les officiers supérieurs de l’armée pour évaluer la situation.
Les relations entre les deux pays sont historiquement difficiles. Environ 500 000 Haïtiens vivent illégalement en République dominicaine et l’immigration clandestine est une pierre d’achoppement récurrente entre les deux pays. Le président Abinader ambitionne notamment de construire un mur sur les 380 kilomètres de frontière.
France 24