Les membres du gouvernement d’Ousmane Sonko commencent à être des habitués des faits. Créer des situations calamiteuses, est visiblement devenu leur jeu favori. La preuve, alors qu’on n’a pas, encore, fini de digérer les sorties de Birame Souleye Diop et de l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, le porte-parole du gouvernement s’est fait remarquer de la plus mauvaise des manières. Et ce pour la deuxième fois en l’espace de moins d’un mois. En effet, après avoir traité l’ancien chef d’Etat de «chef de gang», Moustapha Sarré est revenu à la charge, le week-end dernier pour accuser l’ancien régime de «meurtre» sur la personne de l’ancien ministre des finances et du budget, Moustapha Bâ.
Venu présider le lancement des activités de l’École du Parti Daaray Cheikh Anta Diop à Mbao, samedi dernier, le porte parole du gouvernement a affirmé que l’ancien ministre des finances et du budget sous Macky Sall a été «tué dans des circonstances troubles». Moustapha Njekk Sarré, qui voulait remettre sur la table «la falsification des chiffres des finances publiques» a plaidé pour des enquêtes sur la mort de l’ancien ministre Moustapha Bâ, premier à avoir, selon lui, affirmé aux autorités actuelles, que les chiffres ont été falsifiés. De son avis, l’ancien ministre a été tué.
«Ils ont menti au peuple, ils ont menti aussi aux partenaires. Personne ne pouvait imaginer que ces gens seraient capables d’une telle chose, falsifier les chiffres à tel point. Moustapha Ba a été le premier à dire aux autorités que les chiffres ne sont pas exacts. C’était lors d’une audience que lui avait accordée le président de la République et le Premier ministre. D’ailleurs, il faut faire des enquêtes sur les circonstances de la mort. Qu’est ce qu’il est à l’origine de sa mort. Il a été tué dans des conditions troubles. Il est resté plusieurs jours sans donner aucun signe de vie, même pas à sa famille. Donc, les circonstances de son décès doivent être éclairées», a, en effet, dit le porte parole du gouvernement.
Seynbou FALL (Actusen.sn)