Alors que pour la première fois, les portes d’une célébration à l’unisson de la fête de l’Aid-El-Fitr étaient entrouvertes pour avoir démarré le jeun le même dans toute l’étendue du territoire , le Sénégal célèbre à nouveau, la fête de korité dans la division. Comme les autres fois.
En effet, si la plus grande de la communauté musulmane du pays célèbre la fête lundi, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), les fidèles ont convergé très tôt le matin du dimanche, vers la grande mosquée du temple du savoir pour assister à la prière qui marque la fin du ramadan.
Une situation que n’a manqué de déplorer l’imam ratib de la grande mosquée de l’Université de Dakar, El Hadj Oumar Sall. Selon qui, « seul le Sénégal est en marge des autres pays de la sous-région pour fêter Aïd-el-fitr, lundi.
« Nombreux sont les pays de la sous-région qui ont commémoré ce jour sacré », affirme l’imam de l’Ucad.
El Hadj Oumar Sall : « seul la communauté musulmane du Sénégal fête dans la division »
Pour autant, en bon régulateur social, El Hadj Oumar Sall invite la oumah islamique du Sénégal sénégalais à « mettre en avant, les préceptes de Dieu et de la Sounah du prophète Mohamed (Psl) ».
« C’est triste de célébrer la fête de Korité dans la division. La réflexion ne doit pas porter sur cette petite communauté sénégalaise mais on doit réfléchir en termes de la grande communauté musulmane du monde », a-t-il insisté.
Après avoir remué le couteau dans la plaie, l’imam ratib de l’Ucad a évoqué dans la foulée, la crise sociale avec comme corolaire, « la perte des valeurs et de repères humains au Sénégal ».
« Il nous faut tous une thérapie. La société devrait prendre comme référence, les normes caractéristiques du prophète Mohamed (Psl) qui est notre modèle », a-t-il préconisé par ailleurs. Non sans appeler, la classe politique à quelques jours de la tenue du scrutin des Législatives à plus de « sérénité, calme apaisement de l’espace politique ».
Djibrirou MBAYE (Stagiaire Actusen.com)