Il y a quelques jours de cela, ‘’Thiompal’’ et ses ‘’Thiompallettes’’ étaient incapables de livrer à l’opinion nationale et internationale le nombre de Sénégalais ayant fini sous la mer, dans leur quête effrénée de trouver de quoi se mettre sous la dent, en Occident. D’ailleurs, ‘’Soora Ceep’’, muni de sa calculette, parlait d’une dizaine de victimes, après qu’un bateau a explosé puis chaviré dans les côtes sénégalaises.
Mais, selon l’Organisation internationale pour la migration, il s’agit de 140 morts. Faux !, rétorque le Ministère de l’Intérieur, qui jure la main sur ses épaulettes qu’il n’a comptabilisé que 6 décès. C’est dire qu’on est de plain-pied dans la guerre des chiffres autour des cercueils de migrants et il y a forcément problème.
Car l’une des deux entités, à savoir l’Oim ou la Place Washington, se joue des Sénégalais qui veulent être édifiés à jamais au sujet du nombre exact de morts. D’autant que les accidents tragiques des pirogues et le sauve-qui-peut dans lequel s’est engagée une partie de la jeunesse sénégalaise sont si sérieux que l’opinion a le droit d’être informée de la vraie vérité. D’ailleurs, même un remaniement à l’ère du temps ne saurait faire éclipser les nombreuses pertes en vie humaine de ces âmes à la fleur de l’âge. Et qui ont fini leur course dans l’Océan.
Maam Sagar (Billet SourceA)