Entré timidement, au Sénégal, le coronavirus s’est installé, progressivement, dans le pays. La Covid-19, par sa jalousie et sa vitesse de propagation, a occupé le-devant de la scène et alimente les débats dans les médias et sur les réseaux sociaux. Désormais, les habitants de «Ndoumbélane» n’épiloguent plus sur l’histoire du vieux qui a engrossé la petite fille de 17 ans, ni sur les viols et meurtres commis à l’endroit des femmes.
Sur les statuts Whatsapp, la sensibilisation et la publication du nombre de cas testés positifs, annoncés par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, ont pris le dessus sur les vidéos réalisées, pour faire des blagues à ses amis, montrer à ses ennemis les derniers vêtements qu’on s’est payés, faire voir le dernier restaurant fréquenté ou chambrer ses camarades après un match de football.
Cependant, cet élan de conscience est parfois brisé par les autorités étatiques de ce pays. Malgré la bourde de l’ancien Premier ministre, Mbarass Dionne, à Touba, celles-ci continuent de faire des fautes graves symbolisées par le folklore qui accompagne les remises de leurs contributions dans la lutte contre la maladie.
Teintés de politique, ces «événements» constituent des rassemblements, pourtant, interdits ou déconseillés par l’Etat. Malheureusement, il ne faut pas s’attendre à ce que cela cesse, si le président de la République persiste à recevoir, au Palais, toute personne qui lui passe par la tête. «Thiompal», en tant que leader, doit donner le bon exemple, s’il veut que le pays sorte de cette crise, avec succès. Charité bien ordonnée commence par soi-même.
Billet SourceA (Mame Sagaar)
