ACTUSEN
A LA UNENewsSociété

L’affaire des diamants de Me Moussa Diop : le Directeur de la Société des Mines clôt le débat

Après le communiqué du Ministère des Mines et de la Géologie, à propos de l’affaire des supposés diamants de Me Moussa Diop, soulevée samedi dernier, où l’avocat accable Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye, Jean Claude-Mimran et Mamadou Diagna Ndiaye, le Directeur général de la Société des Mines du Sénégal (Somisen) a aussi fait face à la presse pour éclaircir la lanterne des Sénégalais sur cette polémique. En effet, Dr Ousmane Cissé a d’emblée rappelé qu’à partir de 2016, le Sénégal a connu d’importantes réformes sur les ressources naturelles. C’est ainsi que l’article 25.1 de la Constitution confère la propriété des ressources au peuple. Ensuite, pour des raisons de transparence dans le secteur extractif, le Sénégal a adhéré à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dont l’objectif est de permettre à tout Sénégalais d’avoir accès à la bonne information dans ce secteur.

D’ailleurs, l’ITIE, rappelle Dr Ousmane Cissé, est un organe multipartite, où il y a l’Etat du Sénégal, les Sociétés minières et pétrolières et la Société civile. «Toutes les informations du secteur extractif sont disponibles au niveau de l’ITIE et celles-ci ont été validées par des organisations indépendantes», rassure le Directeur de la SOMISEN. Ce n’est pas tout. En 2020, toujours dans cette dynamique de réforme, le président de la République du Sénégal a mis en place la Société des Mines du Sénégal, pour remplacer, en quelque sorte, la Direction des Mines et de la Géologie. «La Somisen est le bras de l’Etat du Sénégal dans les opérations minières. Aujourd’hui, pour tout projet minier en phase d’exploitation et dans lequel l’Etat a une prise de participation, il revient à la Somisen de gérer les participations de l’Etat», souligne Dr Cissé. Afin que nul n’en ignore, il déclare : «Dans le portefeuille que nous avons, il ne figure pas une Société minière qui exploite du diamant au Sénégal. Une société minière qui doit exploiter le diamant ne peut pas passer inaperçue car l’Etat du Sénégal aura participé à sa création. Autrement dit, le diamant n’est pas exploité au Sénégal, particulièrement dans la zone nord où malheureusement il n’y a pas de roches diamantifères».

Se voulant plus explicite encore, le Directeur général de la Somisen a fait une leçon d’histoire au sujet du diamant au Sénégal. «Il faut dire que de 1900 aux années de 1970, beaucoup de missions ont été effectué sur le terrain pour rechercher du diamant ; les quelles missions ont conclu que les quelques petites pierres qui ont été retrouvées, l’ont été dans le fleuve de la Falémé et c’était du diamant alluvionnaire qui provenait de la Guinée et emportée par les courants d’eau. Depuis lors, il n’y a eu pas de nouvelles découvertes. Et du point de vue géologique, le Sénégal ne contient pas les roches qui renferment le diamant. Si ces roches sont trouvables au niveau de la Guinée, et vers la Sierra Léone, à l’état actuel des connaissances géologiques, il n’y a pas au Sénégal des roches qui sont favorables à la formation du diamant. Par conséquent, s’il n’y pas de diamant à exploiter, nécessairement il n’y pas un permis d’exploration ni une concession minière», détaille Dr Ousmane Cissé.

Pour convaincre davantage les plus sceptiques, le Directeur de la Somisen ne s’est pas arrêté là. Au contraire, il est revenu sur le processus de délivrance de ces documents. « Toute de même, dans le souci de mieux connaître notre sous-sol, l’Etat du Sénégal a eu à délivrer des permis de recherche. Mais, le permis de recherche est différent de l’autorisation de prospection. L’autorisation de prospection est délivrée au niveau du Ministère des mines même si c’est le Directeur des mines qui signe cette autorisation de prospection et qui, en réalité, ne permet simplement, au bénéficiaire, de faire des missions de terrain pour identifier une zone qui pourrait être favorable à la découverte de diamant. Mieux, lorsque que l’autorisation de prospection est délivrée, il faut attendre que le titulaire identifie une zone d’intérêt pour qu’à travers une convention minière négociée avec l’Etat du Sénégal, un permis de recherche soit délivré », explique Dr Ousmane Cissé. Qui s’empresse de préciser : «Ce permis de recherche n’est pas délivré par le président de la république. Dans tout le processus de recevabilité, d’instruction et de délivrance d’un permis de recherche, le président de la république n’est pas impliqué. Ce qui veut dire que toute la phase de recherche, dans l’industrie minière au Sénégal, est gérée à l’intérieur du Ministère des mines. S’il s’agit d’une autorisation de prospection, c’est le Directeur concerné qui le délivre. S’il s’agit d’un permis de recherche, c’est le Ministre qui s’en occupe ».

Actusen.sn

Related posts

Présumé « commanditaire » des attaques ordurières de Mo Ndoye contre Yakham Mbaye : Abdoulaye Diouf Sarr « non-innocenté » par son Chef de Cabinet, Ndiamé Diop, et son Chef du Protocole, Abdoulaye Thiongane

Constitution de plusieurs groupes parlementaires à l’Assemblée nationale : les plans de Wallu Sénégal et Yewwi Askan Wi

Actusen

Drame à Kaolack : un élève en classe de troisième tué par la foudre à Kabatoky

Actusen

Leave a Comment