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L’Apr sur l’interprétation de la loi d’amnistie : «la volonté du régime est de se venger des Forces de défense et de sécurité»

L’Alliance pour la république (Apr) a publié un communiqué pour se prononcer sur la loi d’amnistie proposée par le député de Pastef, Amadou Ba.  Voici, à cet effet, l’intégralité du document rendu public. 
« Conformément à sa responsabilité d’homme d’État conscient de son rôle de garant de l’unité nationale, le Président Macky Sall a souhaité, au terme de son deuxième mandat, laisser un Sénégal de paix et de stabilité, ancré dans la modernité et habité par le souci du véritable développement. A cet effet, il a décidé de faire adopter un projet de loi d’amnistie couvrant « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le l er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ».
Malgré les réserves d’une partie de notre camp politique, le Président Macky Sall, en leader et en homme d’État, a porté cette loi, pour montrer qu’il s’élève au-dessus des appareils partisans et qu’il est soucieux du sens de l’histoire. Cette loi a permis de pacifier l’espace politique et social, de raffermir davantage la cohésion nationale et d’organiser un scrutin présidentiel paisible, ouvert et inclusif, qui a vu les principaux bénéficiaires de la mesure magnanime d’amnistie arriver au pouvoir.
Cette sortie de crise obtenue entre Sénégalais, sans aucune médiation internationale, quand tous les regards inquiets étaient braqués sur notre pays, a promu à la face du monde le génie sénégalais de «l’accord conciliant » et du « compromis dynamique». Un an après son accession au pouvoir, non content den’avoir posé un acte de rupture et de respect des engagements vis-à-vis du peuple, le régime actuel instrumentalise la question de l’amnistie pour masquer son incompétence et son incurie. A plusieurs reprises, le président de la République, son chef, le Premier ministre et les membres du gouvernement ont promis l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie en cas de majorité parlementaire.
Mais comme il fallait s’y attendre, ces gens, qui n’ont tenu aucune promesse, et qui sont dans le reniement permanent, reviennent sur leur engagement pris devant le Peuple sénégalais d’abroger la loi d’amnistie. En lieu et place de l’abrogation, les députés de Pastef sortent de leur chapeau une proposition de loi interprétative aux relents anticonstitutionnels et dont les motivations sont au nombre de deux: soustraire du champ de la Justice les responsables et militants de leur camp, auteurs de faits graves de violence entre 2021 et 2023, et incriminer les Forces de défense et de sécurité (FDS),qui avaient fait face au projet d’insurrection du Pastef. Le cynisme et la duplicité ont un nom Pastef.
Si cette loi scélérate est votée et promulguée, les policiers, gendarmes et militaires, qui honorent, depuis 1960, leur serment de défendre la patrie républicaine feront l’objet de poursuites et de condamnations de la part d’un régime dont la volonté est de se venger des FDS, qui ont empêché son projet insurrectionnel. Le SEN exige de la majorité, si elle en a le courage, d’abroger totalement la loi d’amnistie afin que ses responsables, le Premier ministre en tête, puissent répondre de leurs actes insurrectionnels devant les cours et tribunaux.
Le SEN appelle les Sénégalaises et les Sénégalais à se constituer en bouclier autour des FDS, qui constituent le socle de la République, et sur lesquelles le Pastef, fidèle à son ADN de parti populiste, souhaite jeter le discrédit. Au cas où cette proposition scélérate, inopportune et dangereuse, est votée par cette majorité mécanique aux ordres, 1’APR se réservera le droit d’user de toutes les voies légales et politiques pour empêcher cette forfaiture d’être mise en æuvre.
Le SEN exige la libération immédiate de nos camarades, les détenus politiques Farba Ngom et Lat Diop, et celle des chefs d’entreprise Samuel Sarr et Tahirou Sarr, tous pris en otage au nom d’un règlement de compte indigne dans un État de droit. Le SEN exige la levée des entraves administratives illégales sur la libre circulation de nos responsables. Le SEN invite toutes les forces vives de la nation à rester aux côtés du peuple sénégalais pour éviter à notre pays le chaos dans lequel l’État-Sonko souhaite le plonger ».
Actusen.sn 

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