Mon pays va mal, disait Tiken. Le chanteur fustigeait ainsi la manie des leaders ivoiriens à vouloir s’éterniser au Pouvoir, malgré les morts. Ce qui avait poussé beaucoup de pays à limiter les mandats à deux. Mais, dans le Continent africain, la démocratie fait un pas en avant, deux pas en arrière.
La Constitution est taillée sur mesure pour les présidents sortants qui peuvent, du jour au lendemain, changer les règles du jeu. Ouattara a pu ainsi avoir un autre quinquennat. Idem pour Condé. Il ne reste plus que ‘’Thiompal’’. Mais pour lui, la tâche sera, sans doute, moins aisée.
Par contre, ses pairs ne trouveraient rien à redire, s’il suivait leurs pas. D’autant plus qu’il s’est gardé de faire un quelconque commentaire sur le méfait d’une troisième candidature. Le troisième mandat, qui était formellement interdit, est donc à la mode, encouragé par ceux qui devaient donner l’exemple.
‘’Kor Tata Marème’’ a, en effet, tenu à marquer de sa présence cette investiture, fruit d’un scrutin entaché de sang. Pendant ce temps, les prochains jours s’annoncent longs comme un jour sans pain. Parce que les boulangers sont en grève. Les enseignants menacent, eux aussi, de prendre le maquis. La pandémie continue de gagner du terrain, en dépit des nombreux efforts consentis pas Diouf Sarr et ses hommes.
Donc, ‘’Waccacca’’ a de quoi meubler son existence, plutôt que de vendanger son kérosène entre Dakar et Abidjan. Heureusement que son voisin Alpha Condé a décidé de le virer de sa cérémonie d’investiture. Lui aussi, après un coup de force électoral.
Maam Sagar (Billet SourceA)