Le mot leadership est un anglicisme qui tend, en français, à définir une capacité à mener des personnes ou des organisations vers l’atteinte d’objectifs.
Leadership est associé à l’aura reconnue à une personne ou à un groupe de personnes dans son aptitude à motiver, impliquer, impulser, guider, inspirer et/ou influencer son entourage. Cette relation est temporaire et parfois éphémère et réciproque.
Le leadership d’un individu est au sein d’un groupe ou d’une collectivité, la relation de confiance qui s’établit entre cet individu et la majorité des membres de ce groupe ou de cette collectivité dans la poursuite d’un objectif partagé.
Il se manifeste dans quatre principaux domaines : Politique, Entreprise privée, Militaire, Divers (association, organisation à but non lucratif, sportif, direction d’orchestre, etc.).
Pour le psychologue Robert Sternberg, le leadership et la créativité sont intimement liés. D’une part, la créativité est une forme de leadership et, d’autre part, une des trois composantes du leadership est la créativité. Dans cette hypothèse, le leadership est un management créatif.
Leadership est à différencier du charisme qui est plus marqué par une influence affective et non orientée vers un objectif égocentré.
Le terme « Leader » a été introduit dans la langue française au XIXème siècle et sert à désigner le meneur, le chef de file, le dirigeant de terrain, acteur influent, écouté, conduisant des personnes vers des objectifs, souvent associé à la conduite de changements.
« On ne naît pas leader, on le devient »
Je fais parties de ces personnes qui pensent que le leadership n’est pas inné, on peut certes avoir certaines prédispositions plus que d’autres mais le leadership s’acquiert. Quelques soient les prédispositions que nous avons pour être un vrai leader, si on ne le forge pas en nous, ça reste enfoui et avec toutes nos qualités.
Gagner en impact dans sa prise de parole, développer son influence, prendre toute sa place, apprendre à se mettre en valeur en parlant de ses réussites, gérer les objections, ces nombreuses compétences ne peuvent s’acquérir ou se renforcent qu’à travers des formations et l’apprentissage.
Le leadership se fonde aussi sur la conscience de soi, la confiance en soi et en les autres, d’où la nécessité pour les femmes de prendre le temps de mieux se connaître, d’identifier leur mode de fonctionnement, leurs aspirations profondes afin d’avoir les capacités nécessaire et voir la relation avec leur environnement de façon positive.
Le leader doit autant avoir confiance dans le groupe que la majorité du groupe a confiance en lui. Cette relation de confiance se manifeste par sa capacité à fédérer et à mobiliser les énergies autour d’une action collective et se traduit par une élection formelle ou informelle, explicite ou implicite, au cours de laquelle la majorité des membres du groupe reconnaît un des leurs comme le leader légitime et lui délègue son pouvoir de décision, leur liberté de décider.
Depuis quelques années, avec les combats pour l’égalité entre les sexes, l’autonomisation des femmes, et autres luttes pour l’égalité de Genre contre toute discrimination à l’égard des femmes, on entend souvent les défenseurs des causes féminines parler de leadership féminin.
Aujourd’hui, plus que jamais, la mixité est une des conditions de la performance économique et de l’innovation et c’est pourquoi, beaucoup d’organisations signent des accords sur l’égalité professionnelle femmes/hommes et des chartes allant dans ce sens.
Le leadership féminin sous-entend l’élévation des personnes ou des structures collectives militantes pour la cause des femmes.
Il ne s’agit pas d’un leadership compris dans le sens d’une hiérarchie de commandement ou de coercition mais plutôt d’une synergie d’action agissant dans le respect de la dignité humaine et de l’être qu’est la « femme ».
Le leadership féminin anticipe les crises et s’inscrit dans l’action. Il est plus humain, plus équilibré et plus équitable. Les femmes sont davantage focalisées sur les résultats à délivrer que sur elles-mêmes.
Le leadership féminin, contrairement à la compréhension habituelle, se mobilise. Il n’y a pas de catégories privilégiées.
Ce sont toutes les catégories des femmes qui doivent s’identifier à des problèmes communs qui sont souvent liés à la discrimination et la marginalisation des femmes en fonction de leur sexe.
Quoi qu’au Sénégal, les femmes restent encore très désavantagées à cause des stéréotypes socioculturels qui placent les femmes «naturellement» dans la sphère privée et en dehors de la sphère publique, de plus en plus et de manière très timide les femmes commencent à transcender ces stéréotypes et à chercher à prendre la place qui est la leur dans une sphère publique qui leur est encore hostile malgré les dispositifs politiques visant à créer une société plus juste et égalitaire entre homme et femme.
Nous femmes, acceptons de franchir le rubicond!
«Tout vient à point à qui sait attendre», disait l’autre pour nous, «tout vient à point à point à qui sait entreprendre»
Par Maimouna M. Diouf
Sociologue-Journaliste
Pdte du Réseau des Journalistes en Genre et Droits humains
Contact : mmak.diouf@gmail.com
Sociologue-Journaliste
Pdte du Réseau des Journalistes en Genre et Droits humains
Contact : mmak.diouf@gmail.com