Le gouvernement britannique a annoncé ce dimanche sa décision de quitter la Convention sur la pêche de 1964 afin de retrouver le contrôle exclusif des droits de pêche à proximité de ses côtes. Pour Londres, c’est une suite logique au vote du Brexit.
En quittant cette convention, les pêcheurs britanniques perdront eux-mêmes le droit de travailler à proximité des côtes de cinq autres pays : la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas. D’après les Britanniques, le processus sera enclenché ce lundi et il faudra 2 ans pour sortir de la Convention. Bruxelles annonce prendre note de cette décision, mais tient à préciser certains points.
Selon la Commission européenne, cette Convention datant de 1964, n’était de toute façon plus appliquée : selon la juridiction, c’est la loi de l’Union européenne qui prévaut et qui a remplacé cet accord, indique une porte-parole.
L’annonce de Londres serait donc un effet de manche. Cela clarifie leur position sur le sujet de la pêche, explique encore la représentante de la Commission. Le Royaume uni souhaite se retirer de la politique commune de la pêche. Lancée dans les années 1970, elle permet aux pécheurs une égalité d’accès aux eaux de l’UE, une concurrence équitable et une gestion commune des stocks de poissons.
Avec le Brexit, Londres souhaite décider qui peut avoir accès à ses eaux. Ce sera la première fois en 50 ans, dit le ministre britannique de l’Environnement.
Les pécheurs de l’Union redoutent les conséquences du Brexit : aujourd’hui, les pays de l’UE pêchent en moyenne un poisson sur trois dans les eaux britanniques. Les négociations à venir porteront notamment sur les droits historiques des pécheurs comme l’accès réciproque aux eaux ou le respect des stocks de poissons.
Avec RFI