Arsène Wenger va retrouver ce samedi lors de Manchester United-Arsenal (13h30) l’un de ses pires ennemis : José Mourinho. Mais le Portugais n’est pas le seul entraîneur avec lequel le coach des Gunners a eu des problèmes.
5. Alan Pardew
Ces deux-là se croisent depuis plus de dix ans sur les terrains de Premier League. Et leur relation a longtemps été tendue. Pardew et Wenger se sont vivement accrochés au bord du terrain en 2006 lors d’un Arsenal-West Ham (0-1) et ont été séparés par le quatrième arbitre.
La raison de cette dispute ? Le bouillonnant entraîneur anglais, alors menacé de limogeage, avait célébré le but de son équipe en fin de partie de façon trop démonstrative au goût l’Alsacien.Wenger s’excusa mais fut sanctionné d’une amende de 10 000 livres (12 500 € environ) par la Fédération anglaise.
Par ailleurs, Pardew, actuel coach de Crystal Palace, a dans le passé reproché au Français de ne pas aligner assez de joueurs anglais dans ses équipes. Mais les deux hommes semblent rabibochés.
L’an passé, l’Anglais a décrit Wenger comme l’un des plus grands managers de l’histoire de la Premier League.
4. Martin Jol
Entre Arsenal et Tottenham, la rivalité est exacerbée. Rien d’étonnant, donc, à avoir vu Arsène Wenger en découdre avec un coach des Spurs.
En avril 2006, à Highbury, après l’ouverture du score de Tottenham (1-1), l’Alsacien avait laissé éclater sa colère en direction de Martin Jol, qui avait encouragé ses joueurs à poursuivre l’action alors que deux Gunners (Emmanuel Eboué et Gilberto Silva), blessés, étaient au sol.
Le Néerlandais a affirmé dans la foulée du match «ne pas avoir vu l’incident» qui s’était déroulé devant ses yeux. «Je ne vois pas de quoi il parle, je regardais Edgar Davids», assura-t-il.
La réponse de Wenger fut féroce : «C’est une honte. Ils mentent quand ils disent qu’ils n’ont rien vu. Bien sûr que c’est un mensonge.»
3. Sam Allardyce
Si Wenger et Allardyce n’ont jamais eu d’altercation au bord d’un terrain, les deux entraîneurs ont soigneusement évité de se parler lorsqu’ils se sont croisés. C’est l’Anglais qui a révélé en 2015 dans son autobiographie Big Sam leur inimitié.
«Quand j’étais à la tête de Bolton (entre 1999 et 2007), l’équipe que j’appréciais le plus de battre, c’était Arsenal. Arsène Wenger nous haïssait. Bien sûr, Arsenal nous a parfois battus mais on a fait des nuls ou gagné plus souvent que prévu et Wenger ne pouvait pas le supporter», a relaté l’éphémère sélectionneur de l’Angleterre, impliqué dans une affaire de corruption.
«Il y a même eu une fois où Wenger ne m’a pas serré la main après un nul à Highbury, ajouta-t-il. Je l’ai vu arracher sa cravate de rage et la jeter par terre. Il prenait tout ça de façon très personnelle et il a un petit air arrogant. Ce n’est pas le genre de gars à vous inviter dans son bureau pour boire un verre après les matches.»
2. José Mourinho
Tout oppose les deux hommes, qui s’apprêtent à se retrouver ce samedi. Leur haine respective s’est construite à coups de petites phrases dès l’arrivée de José Mourinho en Premier League, en 2004. Un an plus tard, les attaques qu’ils se portent par médias interposés deviennent de plus en plus violentes.
Alors que Wenger a critiqué le jeu de Chelsea, le Portugais répond : «Wenger a un vrai problème avec nous. Il est ce que vous appelez un voyeur en Angleterre. Il y a des gens qui, quand ils sont chez eux, braquent un gros télescope sur les maisons des autres pour voir ce qui s’y passe. Wenger doit être l’un d’entre eux. C’est une maladie.»
Si leur rivalité s’est atténuée après le départ de Mourinho de Chelsea en 2007, elle a repris à son retour chez les Blues en 2013. Le Special One a régulièrement raillé le manque de trophées remportés par Arsenal («Wenger est un spécialiste de l’échec»). Et en 2014, lors d’un Arsenal-Chelsea (0-2), les deux entraîneurs ont été à deux doigts de se battre au bord du terrain.
Ce vendredi, le Portugais a relancé la machine : «M. Wenger a le respect de tout le monde. Je ne pense pas l’avoir. Mon dernier titre remonte à dix-huit mois, pas à dix-huit ans.»Mourinho s’en prend à nouveau à Wenger.
C’est l’une des plus grandes rivalités du football moderne. Dix-sept années durant (1996-2013), Arsène Wenger et Alex Ferguson, architectes de leurs clubs, se sont détestés et opposés frontalement à une époque où Arsenal et Manchester United ont trusté les titres nationaux.
Le début de leur rivalité remonte au printemps 1997, lorsque Wenger a refusé de décaler un match de son équipe contre MU qui devait permettre aux Red Devils de bénéficier d’un peu de repos supplémentaire avant leur demi-finale de C1.
«Il arrive du Japon depuis quelques mois, et maintenant, il nous explique comment nous devons organiser notre jeu», dégaina Ferguson en guise de réponse. Les piques qu’ils se sont lancées par la suite firent le bonheur des journaux anglais. Entre autres «punchlines», l’Ecossais qualifia les Gunners de «pleureuses» et «de tricheurs».
Le Français affirma, lui, que Ferguson était «hors service» et qu’il avait «perdu tout sens des réalités». Leur haine prit un tour encore plus spectaculaire en 2005, après deux matches entre MU et Arsenal ponctués d’expulsions, d’invectives et d’accusations.
«À partir d’aujourd’hui, je ne parlerai plus jamais de cet homme», assura Wenger à l’issue de cet épisode houleux. Aujourd’hui, alors que Ferguson est à la retraite, les deux hommes sont pourtant en bons termes, comme l’a récemment reconnu l’Alsacien.
«J’ai eu des moments très, très, très chauds avec Sir Alex Ferguson, mais je suis désormais heureux de le croiser et de partager avec lui un verre de bon vin.»