La question de l’avortement médicalisé est toujours remise au goût du jour au Sénégal. Et le ‘’Task Force’’, cette structure qui regroupe une vingtaine d’organisations de la Société civile, de juristes, médecins, sages-femmes, infirmiers, journalistes, religieux qui avait proposé une réforme de l’article 305 du Code pénal pour de sauver des vies, ne doit pas compter sur le soutien du Khalife général des Tidianes.
En effet, lors de la cérémonie officielle marquant la célébration du Gamou de Tivaouane, Serigne Babacar Sy Mansour, devant la délégation du gouvernement dont le vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, a catégoriquement rejeté ce projet de loi qui selon lui, est un prétexte pour encourager la débauche.
«Ces types de lois ne sont pas faites pour nous. Beaucoup de choses se sont déroulées dans ce pays et d’autres se profilent à l’horizon. Aujourd’hui on nous parle de la légalisation de l’avortement médicalisé. Cela devrait passer par l’Assemblée nationale à travers un projet de loi. Mais ma position reste celle que j’ai toujours eue sur la question. Chacun est responsable de ses actes. Devant Dieu, le fidèle va rendre compte de ses actes et de tout ce qui s’est produit en sa présence. Ce sont des lois qui favorisent les risques d’abus pour les mal intentionnés», a laissé entendre le guide religieux avec un discours ferme.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)