Au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, c’est une querelle de leadership sans précédent entre le Parti Pastef et Taxawu Sénégal. D’ailleurs, Ousmane Sonko semble avoir plus de souteneurs au sein de Yewwi que Khalifa Sall. En effet, en conférence de presse, ce dimanche, la cellule des cadres de Taxawu Sénégal (CAPS) a révélé que l’ancien maire de Dakar n’a pas senti le soutien des autres leaders après l’épisode douloureux qu’il a vécu lors du rassemblement du F24 de vendredi dernier. «Nous avons constaté qu’aucun leader de Yewwi n’a regretté ce qui s’est passé à la place de Nation dernièrement. Alors que nous sommes ensemble dans des combats de principe, et qu’aucun leader ne doit être hué ou empêché de prendre la parole malgré nos différences», dira, pour le déplorer, le coordinateur de la cellule des cadres de Taxawu.
D’après lui, «depuis que des voix se sont élevées pour justifier la décision de notre leader, Khalifa Ababacar Sall, d’aller au dialogue politique, convoqué par le Président Macky Sall, il y a une certaine entreprise de diabolisation de notre plateforme politique et de notre chef de file». Pire, regrette-t-il, «certains ont même tenté de vouloir peindre notre leader comme quelqu’un qui va aller à un dialogue de compromission».
Reconnaissant dans la foulée que cette entreprise de diabolisation est entretenue par une partie des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, les cadres de Taxawu Sénégal regrettent une campagne de sabotage des principes pour lesquels la coalition a vu le jour. «Chers leaders, les populations sénégalaises nous observent. Elles n’attendent pas que nous soyons divisés. Car la situation urgente qui se dresse devant nous reste notre commune ambition de faire partir le régime en place», rappellent les cadres réunis autour de Khalifa Sall.
Ainsi, ils invitent Déthié Fall et Cie au dialogue. «Nous lançons un appel aux leaders de la coalition Yewwi pour leur dire de se parler pour dépasser cette situation. Nous avons un seul combat, il reste de barrer la route à la troisième candidature du Président Macky Sall», formule la cellule des cadres de Taxawu Sénégal.
Dans la foulée, la CAPS a fait des précisions quant à l’identité politique de leur leader. « Le président Khalifa Ababacar Sall n’est pas un homme de compromission. Il est un héritier de L. S. Senghor et d’Abdou Diouf. Si Abdoulaye Wade, alors Président, avait tout fait pour le débaucher, en vain, Macky Sall, à son tour, l’a essayé, sans succès. En 2016, il a pris ses responsabilités pour voter non au référendum, avant d’être incarcéré. Il faut rappeler que Khalifa Sall est et reste un homme de principes dont le seul souci est de défendre le peuple sénégalais et les principes démocratiques», soulignent les cadres de Taxawu Sénégal.
«Étant le père fondateur de la coalition Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall a su regrouper des personnalités aux identités différentes. Car notre leader est un homme de dialogue et de consensus. Et il compte encore consolider ce travail dans YAW et il restera sur ses principes tout en marquant sa différence et son originalité», ajoutent-ils. Avant de préciser : «Tout ce qu’on demande à nos alliés, c’est de respecter cette différence. Khalifa Sall n’est pas un homme radical sur la forme. Il défend des valeurs républicaines. Il ne peut aller à l’encontre de ses principes, et ne peut pas jouer certains rôles dans l’opposition. Il faut que l’on respecte sa ligne de conduite, cette démarcation qui gouverne chaque parti».
Actusen.sn