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LES ECHOS DE LA CAN2019 : Pas d’engouement au Caire

La 32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations débutera, ce vendredi, au Caire.  Le degré de l’engouement autour de cette compétition est un vrai coup de mou. En effet, à part quelques affiches avec le logo de la CAF sur les murs de l’aéroport, Cairo international, il est difficile d’avoir une perception de l’événement. Dans la Ville, il n’y a que des portraits géants d’anciennes gloires de l’équipe nationale d’Egypte, qui longent les routes.

Bref, ce n’est pas l’ambiance carnavalesque, qui serait possible dans un pays subsaharien, notamment au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire, entre autres, où le football est presqu’une religion. Ce vendredi, en ouverture de la compétition, on saura quelle sera l’affluence au Stadium de Cairo, autour de l’Egypte-Zimbabwe.

Embouteillage, le quotidien

La population de Caire est estimée à 35 millions d’habitants, selon les statistiques. Cela va sans dire pour mesurer la densité routière. Certes, il n’y a pas autant de véhicules que le nombre d’habitants, mais on peut dénombrer  un nombre important de ces objets roulants dans la circulation. Dotée d’infrastructures routières de haut standing et d’échangeurs, l’Egypte n’est pas, pour autant, épargné par les embouteillages monstres et réguliers. Si, à Dakar, on ne peut tomber sur des bouchons dans la circulation que le soir, en général, au Caire, les habitants vivent cela toutes les heures, même tard dans la nuit. Toutefois, ici, les véhicules ne roulent pas les moteurs arrêtés.

Indiscipline des chauffeurs

Dans les rues de Caire, c’est une lutte sans merci entre les piétons et les automobilistes. Dans la précipitation à se trouver un trou dans les bouchons, les Égyptiens se permettent tout, dans la circulation, sous les yeux impuissants de la Police. Dans cette situation, les policiers semblent être indulgents par rapport au comportement de ces automobilistes,  qui ne respectent ni le feu de signalisation encore moins les passages cloutés. Il est même permis de naviguer entre les lignes, pour se frayer un chemin.

Des chauffeurs truands

À Dakar, il suffit, tout simplement, d’indiquer votre adresse à un chauffeur de taxi, pour qu’il t’y dépose. S’il ne connaît pas l’adresse, il peut se renseigner auprès d’un collègue pour y arriver. C’est la franchise. C’est tout le contraire, au Caire. Ils donnent l’impression de ne rien connaître dans leur propre pays pour demander au client de lui indiquer le chemin. Puis, ils prennent la route pour ne jamais arriver. C’est une belle opportunité d’avoir une belle vue sur les rues, sauf qu’à l’arrêt, une facture salée attend le passager. Comprenez que ce ne sont pas des taxis à compteur, mais le calcul se fait, selon le trajet.

La barrière linguistique 

On sait qu’en dehors du Sénégal, il faut, impérativement, parler anglais, pour mieux communiquer. L’Égypte, un pays, pourtant anglophone, reste un grand paradoxe, dans ce sens. Il est très difficile d’échanger avec les Egyptiens, dont la quasi-totalité ne pipent le plus petit mot en anglais. Un conseil, si vous ne parlez que français, il ne faut jamais vous égarer dans les rues de la capitale égyptienne, parce que vous n’aurez pas d’interlocuteur. Approximativement, sur cent personnes, seules dix peuvent parler un anglais débrouillé. La grande majorité communiquent en arabe et très peu savent lire.

Le fleuve Nil, un luxe nocturne

L’Égypte a su mettre en valeur ses patrimoines, monuments historiques, notamment les pyramides, le Canal Suez, le fleuve Nil. Ce fleuve, long de 6700 Km, traverse la Ville de Caire et offre un panorama touristique exceptionnel. Tous les soirs, les ponts, qui ouvrent une vue sur ce fleuve, servent de cadre de restaurant à ciel ouvert. Égyptiens et touristes s’y retrouvent, tous les soirs, jusqu’à des heures tardives, dans la nuit. Et le transport fluvial dans ces eaux fonctionne, du matin au soir.

Forte canicule, au Caire

Ce n’est pas un problème de jouer la Coupe d’Afrique des Nations, entre juin et juillet Le problème, c’est le pays, qui doit abriter cette compétition. Et très prochainement, cette question devrait être soumise pour réflexion à la Confédération africaine de football.  Le déterminant climatique sera, sans doute, primordial. Et visiblement, l’Égypte, qui organise l’actuelle édition, ne semble pas être la destination privilégiée.

Il y a une forte canicule, qui sévit, en ce moment, au pays des Pharaons.  Hier, vers le matin, il faisait 40 degrés. Il devrait en être, ainsi, jusqu’au bout du tournoi. Pour cela, la CAF a décidé d’instaurer des pauses, pendant les matchs, pour permettre aux joueurs de se désaltérer.

Issiaka Touré, envoyé spécial au Caire (SourceA)

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