En 2018, l’ancien Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, l’homme des soirées «bunga-bunga» qui a dépensé dix millions d’euros, entre 2011 et 2015, pour s’attacher les services de jeunes femmes, a affirmé avoir décaissé 770 millions d’euros, pour payer 105 avocats. Ces derniers ont assuré la défense de l’ex-chef du Gouvernement italien à propos de ses déboires judiciaires pendant une durée de 25 ans. Les magistrats s’intéressaient à lui pour des affaires allant de la fraude fiscale à la prostitution de mineure et passant par le financement de parti politique et la corruption.
Aujourd’hui, c’est l’un de ses successeurs, l’actuel Premier ministre, Giuseppe Conte, qui est auditionné dans l’une des multiples enquêtes liées à la propagation de la Covid-19 en Italie. Il a été entendu, hier pendant près de trois heures par un magistrat sur la gestion par le Gouvernement de la crise du coronavirus. La Justice italienne enquête sur les retards, en Mars dernier, dans la création de «zones rouges» dans deux communes du nord du pays, alors que l’épidémie explosait.
Ces deux scénarii en Italie sont impensables à Ndoumbélane, où l’impunité pour les membres de la Mouvance présidentielle est érigée en règle par tous les régimes qui se sont succédé. Et ce, quelle que soit la gravité de leurs actes ou les accusations portées contre eux. Ainsi, pour cultiver la bonne gouvernance, suivre l’exemple italien est impératif pour notre pays dont les dirigeants ne sont jamais inquiétés, quand ils sont au pouvoir.
Mame Sagaar (Billet SourceA)