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Libye: le maréchal Haftar perd aussi du terrain politiquement

Alors que les forces du gouvernement d’union nationale de Tripoli ont lancé une offensive samedi sur la ville de Syrte, contrôlé par Khalifa Haftar, l’Égypte, le principal soutien régional du maréchal, a proposé un cessez-le-feu en Libye à partir de lundi matin et un plan de paix à plus long terme. Signe que Khalifa Haftar perd du terrain militairement, mais aussi et surtout politiquement vis-à-vis de ses alliés internationaux.

Khalifa Haftar n’est plus le chef incontesté de l’est libyen. C’est le message que sont en train de passer ses parrains étrangers. Samedi au Caire, pour présenter son plan de paix pour la Libye, le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi a invité en plus du maréchal Haftar, Aguilah Saleh, le président de la Chambre des représentants basé dans l’est de la Libye. En poste depuis 2014, ce dernier était relégué à l’arrière plan jusqu’à ce que ces jours quand l’offensive de Haftar sur Tripoli tourne à la débâcle.

Fin mai, alors que Haftar s’auto-attribuait les pleins pouvoir lors d’une allocution télévisée sous forme de baroud d’honneur, Aguilah Saleh proposait une feuille de route pour sortir le pays de la division. Le politicien de 76 ans avait notamment entamé des discussions avec son homologue de Tripoli, Khaled al-Mishri. La Russie avait alors salué cette initiative, tout en critiquant la sortie médiatique de Haftar jugée hors de propos.

La Russie et l’Égypte sont donc prêts à négocier politiquement avec Tripoli en la personne de Aguilah Saleh. Les Émirats arabes unis et les États-Unis ont aussitôt accepté la déclaration de Sissi.

Mais en face, on ne semble pas prêt à prendre ce virage diplomatique dans l’immédiat. Khaled al-Mishri a décliné l’offre de cessez-le-feu.

En fin de matinée dimanche, les habitants des quartiers ouest de Syrte ont commencé à entendre les tirs d’artillerie lourde venant des groupes armés loyaux au gouvernement d’union national de Tripoli.

Rfi.fr

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