Des frappes américaines meurtrières ont été portées, dimanche, contre des milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie, en riposte à la multiplication des attaques de drones contre leurs intérêts en Irak. Bagdad dénonce avec force une « violation flagrante » de sa souveraineté.
La riposte américaine n’a pas tardé. Les États-Unis ont frappé, dimanche 27 juin, des milices soutenues par l’Iran à la frontière irako-syrienne, tuant au moins cinq personnes selon une ONG, en riposte à la multiplication des attaques de drones contre leurs intérêts en Irak.
« Sur ordre du président Biden, les forces militaires des États-Unis ont mené des frappes aériennes défensives de précision contre des installations utilisées par des milices soutenues par l’Iran dans la région de la frontière Irak-Syrie », a indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby, dans un communiqué.
Le secrétaire d’État Antony Blinken a estimé lundi que ces frappes envoyaient « un message fort » à tous ceux qui attaqueraient les forces armées américaines.
« Je veux croire que ce message envoyé par les frappes la nuit dernière sera entendu et dissuadera de futures actions » par les milices pro-Iran, a-t-il déclaré à la presse à Rome. « Cette action de légitime défense destinée à empêcher d’autres attaques envoie un message très important et fort », a-t-il jouté.
De son côté, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a dénoncé ces raids, estimant qu’il s’agissait d’une « violation flagrante de la souveraineté » de son pays. « Nous réitérons notre refus de voir l’Irak comme un terrain pour régler les comptes et sommes attachés à notre droit d’empêcher que (le pays) ne soit utilisé comme un champ d’agressions et de représailles », a-t-il ajouté dans un communiqué, appelant à « la retenue et à éviter l’escalade »
France 24