Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy a célébré, ce jeudi, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme édition 2024 et procédé au lancement national de la Campagne de Chimio-prévention du paludisme saisonnier. Le thème retenu pour l’édition 2024 est : «Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme». Depuis 11 ans, le Sénégal, avec l’appui de ses partenaires, met en œuvre la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans les districts sanitaires des régions de Kédougou, Kolda et Tambacounda. Cette campagne, ciblant les enfants de 3 à 120 mois, permet de protéger près de 800 000 enfants chaque année contre le paludisme. Aujourd’hui, nous sommes conscients que l’élimination du paludisme est une responsabilité collective nécessitant une action concertée de chaque individu et des partenariats durables», a déclaré le ministre.
«Les efforts consentis par le gouvernement ont permis de réduire de manière appréciable la mortalité due au paludisme, avec une baisse de 28% du nombre de décès dans la population générale»
Selon le patron des blouses blanches, la lutte contre le paludisme a toujours été une priorité pour le gouvernement du Sénégal. «Depuis les indépendances, diverses interventions ont été mises en œuvre pour réduire le fardeau de cette maladie. Aujourd’hui, le Sénégal vise non seulement à réduire ce fardeau, mais aussi à éliminer le paludisme d’ici 2030, conformément aux recommandations de l’OMS dans la Stratégie Technique mondiale 2016-2030. Pour cela, la contribution de chacun est cruciale, car la lutte contre le paludisme incombe à tous les segments de la société», a-t-il dit. A en croire le ministre, «de 1995 à 2024, correspondant à 29 ans du Programme national de lutte contre le Paludisme et à mi-parcours de la mise en œuvre du plan stratégique national 2021-2025, le Sénégal a mis en œuvre des interventions efficaces, notamment les campagnes nationales de distribution de MILDA en 2019 et 2022, ainsi que la campagne annuelle de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans les régions ciblées».
«La zone de forte transmission regroupant Kédougou, Kolda et Tambacounda concentre plus de 80% des cas de paludisme. La région de Kédougou à elle seule représente 20% de la morbidité palustre nationale, soit 105 695 cas en 2021, et 10% des décès liés à cette maladie»
Ces efforts, dit-il, ont permis de réduire de manière appréciable la mortalité due au paludisme, avec une baisse de 28% du nombre de décès dans la population générale. «Cependant, le paludisme reste inégalement réparti dans le pays. La zone de forte transmission regroupant Kédougou, Kolda et Tambacounda concentre plus de 80% des cas de paludisme. La région de Kédougou à elle seule représente 20% de la morbidité palustre nationale, soit 105 695 cas en 2021, et 10% des décès liés à cette maladie. Cette situation souligne l’urgence et l’importance de redoubler d’efforts dans notre lutte contre le paludisme pour sauver des vies. La lutte contre le paludisme est une mission vitale pour protéger nos communautés. En intensifiant nos efforts et en renforçant nos actions, nous pouvons réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme, et faire un pas de plus vers son élimination», renchérit-il.
«Je demande de rester mobilisées et engagées pour atteindre notre objectif d’élimination effective du paludisme d’ici 2030»
Dans cette région marquée par la présence significative d’entreprises minières, a indiqué le ministre de la Santé, je lance un appel à toutes ces entreprises pour qu’elles adhèrent à l’initiative ‘’Zéro paludisme les entreprises s’engagent’’. «Le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale s’engage à ne ménager aucun effort pour atteindre tous les objectifs fixés. Je demande à l’ensemble des partenaires d’apporter leur concours technique et financier, et aux Directeurs régionaux de la santé de considérer la lutte contre le paludisme comme une priorité dans la gestion des maladies transmissibles. Aux communautés, je demande de rester mobilisés et engagés pour atteindre notre objectif d’élimination effective du paludisme d’ici 2030», conclut-il.
Actusen.sn