Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome a présidé, ce mardi la cérémonie officielle de la troisième conférence régionale des directeurs généraux et hauts commandants des forces de sécurité intérieure et des hauts fonctionnaires de justice sur la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes.
A cette occasion, il a demandé à ce qu’une collaboration soit faite pour lutter contre ce phénomène. «En raison de leurs impacts négatifs sur nos États respectifs, aussi bien sur le plan social qu’économique, il nous faut davantage aller vers une collaboration régionale dynamique, développer de nouvelles approches pour aboutir à des résultats significatifs dans la lutte contre ces fléaux, que sont le trafic illicite de migrants et la traite des personnes», a préconisé le premier flic du pays.
Le ministre déclare par ailleurs que l’Etat du Sénégal est conscient des enjeux liés à ce phénomène. C’est pourquoi, dit-il, il a, depuis 2005, pris des mesures phares pour une lutte plus efficace.
«Il nous faut davantage aller vers une collaboration régionale dynamique, développer de nouvelles approches pour aboutir à des résultats significatifs dans la lutte contre ces fléaux, que sont le trafic illicite de migrants et la traite des personnes»
Pour justifier ses propos, il a évoqué, entre autres, la modification du Code pénal avec l’adoption de lourdes sanctions contre les auteurs de ces faits incriminés, la création d’une division spéciale avec une compétence nationale, l’installation d’une cellule nationale de lutte contre la traite des personnes au ministère de la Justice et depuis 2020, la mise en place d’un comité interministériel de lutte contre l’immigration irrégulière. Le patron de la place Washington rappelle que le Sénégal est en grande avance par rapport à la lutte contre ces pratiques malsaines.
«Au-delà de tous ces mécanismes, il a été jugé nécessaire d’aller plus en avant. C’est pour ces raisons que le président Macky Sall a décidé en décembre 2020, d’installer au sein du ministère de l’intérieur, un Comité interministériel de lutte contre l’émigration irrégulière. C’est une structure qui regroupe des acteurs étatiques mais non étatiques pour la coordination de la prise en charge inclusive de tous les aspects liés à la migration irrégulière dans ses dimensions transversales, préventives et communautaires», se réjouit-il.
«Les actions menées par le gouvernement ont permis l’interpellation de plusieurs candidats à l’immigration clandestine ainsi que le démantèlement de plusieurs réseaux de trafiquants»
D’après le ministre de l’Intérieur, toutes ces actions ont permis l’interpellation de plusieurs candidats à l’immigration clandestine ainsi que le démantèlement de plusieurs réseaux de trafiquants. «Ces initiatives du gouvernement sénégalais ont permis de conduire avec succès des actions de coopération avec des pays parties à la déclaration de Niamey», informe-t-il. Mais pour lui, il faut, au-delà des aspects sécuritaires, développer des actions qui portent sur le social et la politique.
«A ce propos, une task-force a été initiée par le chef de l’Etat sur la migration circulaire, une forme de migration gérée de façon à permettre un certain degré de mobilité licite, dans les deux sens, entre deux pays», dit-il. «Ce combat s’impose à nous tous en raison des effets néfastes et dramatiques que ce type de trafic induit au plan économique et social dans le pays. C’est l’une des raisons pour lesquelles il y a une nouvelle dimension qui est intégrée de façon holistique», a laissé entendre Antoine Diome.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)
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