La situation de la pandémie s’aggrave et reste toujours préoccupante. Dans ce contexte où les gestes barrières recommandés par les autorités sanitaires sont toujours foulés au pied, le virus poursuit et continue de tuer. C’est face à cette situation alarmante que le président de la république, Macky Sall a évoqué le spectre d’une troisième vague de la Covid-19 qui menace les pays africains.
«Cette dernière poussée épidémique qui correspond à ce qu’on appelle la troisième vague risque d’être un peu difficile pour le continent à cause du variant delta et compte tenu aussi du relâchement», a alerté le chef de l’Etat qui s’exprimait, ce dimanche, par visioconférence aux rencontres économiques d’Aix-en-Provenceaux, organisées par le Cercle des économistes.
Le patron de l’Alliance pour la république (Apr) a évoqué la problématique de la vaccination. «Malgré les efforts sur l’initiative Covax, les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal. J’ai été surpris d’apprendre qu’aux États-Unis, dans un zoo, ils sont en train de vacciner les animaux, pendant que l’humanité, pour l’essentiel des pays en développement, on est à moins 1% de taux de vaccination», regrette le chef de l’Etat.
«J’ai été surpris d’apprendre qu’aux États-Unis, dans un zoo, ils sont en train de vacciner les animaux, pendant que l’humanité, pour l’essentiel des pays en développement, on est à moins 1% de taux de vaccination»
Le président Macky Sall a par ailleurs rappelé les efforts consentis par le gouvernement pour maîtriser les première et deuxième vagues de la pandémie. «Cela fait pratiquement deux ans que les populations vivent sous restrictions. Les gens sont un peu fatigués et c’est ça le risque alors que l’Afrique ne s’est pas fait vacciné. Concernant la riposte à la Covid en Afrique et plus particulièrement le cas du Sénégal, nous avons essayé de contenir la propagation. Nous nous battons pour la résilience, pour la reprise économique. Les conséquences risquent d’être dramatiques pour nos pays, il faudra une solidarité internationale, une solidarité plus active», a-t-il préconisé.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)