Les défaillances de la vue sont un véritable problème de santé publique au Sénégal. Près de 165 000 Sénégalais sont des aveugles tandis que plus de 550 000 autres sont des malvoyants. Ces chiffres ont été révélés, hier par la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye, lors de la cérémonie officielle marquant la célébration de la journée mondiale de la vue.
La cécité et les déficiences visuelles sont des problèmes majeurs de santé de par leur ampleur et leur gravité avec une prévalence estimée à 1,42%. En atteste les chiffres révélés, hier par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors de la cérémonie officielle marquant la célébration de la journée mondiale de la vue, couplée avec le lancement du projet d’élimination de la cécité causée par la cataracte dans la région de Fatick. «On dénombrerait près de 165 000 aveugles et plus de 550 000 malvoyants. Cette prévalence serait construite autour des causes dominantes que sont la cataracte (0,31%), le trachome (0,26%), les cécités d’origine cornéenne (0,40%), le glaucome (0,16%) etc», a déclaré Docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye. A l’instar de la communauté internationale, ajoute-t-elle, notre pays s’est inscrit dans la dynamique d’éliminer les cécités évitables. «C’est dans ce contexte que le Programme National de Promotion de la Santé Oculaire (PNPSO) a été mis en place pour rendre les soins oculaires disponibles et accessibles», souligne-t-elle.
Il s’agit, dit-elle, de «la prise en charge curative et préventive des affections oculaires cécitantes par des soins de qualité à un coût compatible avec le niveau de développement du pays ; de la promotion de la santé oculaire par l’information et la sensibilisation des populations». Toutefois, pour répondre à ces missions, madame le ministre a fait savoir que plusieurs plans stratégiques ont été mis en œuvre, s’appuyant sur le développement des ressources, des infrastructures et des équipements pour lutter contre les affections les plus cécitantes que sont : la cataracte, le trachome, les vices de réfraction, et les cécités de l’enfant. «Avec 75 centres de soins oculaires recensés en fin 2022, chaque région administrative du Sénégal présente au moins une unité de chirurgie de la cataracte et des unités simples de soins oculaires. Au demeurant, assurer un meilleur accès aux soins oculaires à nos populations permettrait de lutter et de contrôler de façon durable les causes de cécité et de malvoyance dans notre pays », a-t-elle conclu.
Actusen.sn