Au Mali, le procès d’Amadou Haya Sanogo reprend ce jeudi 25 février. Capitaine au moment du coup d’État qu’il a mené en 2012, aujourd’hui général, Sanogo est jugé avec douze autres militaires « bérets verts », non pas pour avoir renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré, mais pour avoir massacré 21 militaires « bérets rouges », restés fidèles à l’ancien président et qui avaient été retrouvés dans un charnier près de Bamako après avoir tenté un contre coup d’tat.
Neuf ans après les faits et plus de quatre ans après le début d’ un procès marqué par de multiples reports d’audience, cette reprise pourrait bien permettre une accélération de la procédure.« Nous voulons que cette affaire soit jugée définitivement», explique maître Tiessolo Konaré, l’un des avocats du Général Sanogo et de ses 12 co-accusés.
Ce jeudi débute une audience sur le fond, avec audition des accusés et plaidoirie des avocats, mais maître Konaré, espère que ce travail ne prendra que « quelques jours ».
Et pour cause, en 2019, le Mali a promulgué une loi d’entente nationale accordant l’amnistie pour un certain nombre de crimes perpétrés en 2012, dans le cadre notamment de la rébellion indépendantiste qu’ont connue les régions du Nord. « Mes clients doivent pouvoir en bénéficier », affirme maître Konaré.
Rfi.fr