Pour avoir engagé une relation amoureuse avec une femme qui a le double de son âge, Alioune Badara Dione s’est mis dans un pétrin sans précédent. Le jeune homme qui prenait son pied au début de l’union s’est très vite lassé face à la forte libido de sa conjointe. Tentant par tous les moyens de mettre fin à cette aventure en vain, il a eu la mauvaise idée de commettre un délit. En effet, le couple s’envoyait souvent des messages et images érotiques. Mais la dame Fatou F. était loin de se douter que ses vidéos qu’il envoyait à son copain allaient se retourner contre elle. Celui-ci l’a menacé de divulguer ses images et de montrer à tout son entourage son vrai visage.
De peur que son ex-copain mette en marche ses menaces, elle saisit la justice. À l’enquête, c’est une autre version que Fatou F. a donnée. Selon elle, Alioune Badara était très jaloux et impulsif. Et n’acceptait l’idée qu’elle mette fin à leur relation. À l’en croire, c’est lorsqu’elle a voulu rompre, il a intimé son ordre de rester avec lui au risque de divulguer ces images. Et de faire savoir à ses parents que leur fille est une belle de nuit. Au regard des faits, Alioune Badara Dione est placé sous mandat de dépôt le 2 octobre dernier. Domicilié à Médina, il a fait face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar ce lundi 21 octobre 2024. Il est poursuivi pour les chefs de menaces de mort, de violence et voie de fait, de collecte illicite d’images et de détention d’images contraires aux bonnes mœurs.
Devant la barre, il assure que toutes les vidéos et photos que son ex l’envoyait ne faisaient pas 24 heures dans son téléphone par peur que son entourage tombe dessus. «C’est elle qui m’envoyait des nudes. Mais dès que je visionne je supprime directement. Elle a 35 ans et moi la vingtaine. Et à chaque fois elle me force à coucher avec elle. Elle débarquait à la maison à tout moment. Parfois je restais enfermé dans ma chambre pour ne pas la voir. Je suis jeune. Je ne peux plus continuer ainsi», a laissé entendre le prévenu. Cependant, le maître des poursuites requiert de déclarer Alioune Badara coupable des faits qui lui sont reprochés avec une peine ferme de deux ans.
Pour sa défense, le prévenu fait son mea-culpa et se désole : «je n’en pouvais plus. Je fuyais comme je pouvais. Je tombais malade tout le temps. Je n’avais plus la force de suivre son rythme sexuel». Finalement, il a eu gain de cause. Alioune Badara recouvre la liberté et obtient une nouvelle chance pour refaire sa vie. En effet, le tribunal a retenu les faits de détention d’images contraires aux bonnes mœurs. Il écope d’une peine deux ans assortis du sursis.
Aïssatou TALL (Actusen.sn)