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Mayoro Faye, secrétaire national à la communication du Pds : «nos voix sur les 38 départements tournent autour de 440.000»

Alors que beaucoup d’observateurs pensent que le Pds est en perte de vitesse, Mayoro Faye, son secrétaire national à la Communication relativise, décryptant les résultats des élections locales. Pour lui, il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte pour analyser ce qui est sorti des urnes. Bien que leur formation politique ne soit pas allée à ces joutes dans plusieurs départements, les libéraux, nous révèle-t-il, ont glané plus de 400.000 voix.

Source A : Quand on a suivi la conférence de presse de « Wallu Sénégal », on a l’impression qu’il y a un appel du pied à l’endroit de Yewwi askan wi. Qu’est ce qu’il en est exactement ?

Mayoro Faye : Vous savez, ce n’est pas le moment de créer une polémique inutile dans le paysage politique. Il faut simplement retenir le principe à partir duquel la Grande Coalition « Wallu Sénégal » a fait un appel qui ne cible aucune organisation particulière mais plutôt, toute l’opposition. Je vous rappelle ce que nous avions dit dans notre déclaration. ‘’ En attendant les résultats définitifs des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, les fortes tendances disponibles fondent à penser qu’il est possible dès juillet 2022, au sortir des élections législatives, d’imposer une cohabitation au régime en place, pour la première fois, dans l’histoire de notre pays.

Cet objectif stratégique est à notre portée et nous sommes persuadés que le peuple sénégalais le soutiendra massivement. C’est donc pour la Grande Coalition « Wallu » une perspective à explorer.’’ Cela dit, ne créez pas une dualité artificielle entre les entités de l’opposition qui travaillent pour le même objectif. Notre coalition est placée troisième au plan national, alors qu’elle n’avait pas de listes dans huit (08) départements pour motif de rejet. Il s’agit de : Saraya, Kaolack, Tambacounda, Mbour, Fatick, Bignona, Birkilane, Kanel où certaines autorités ont fait dans l’excès de zèle, alors qu’aucune liste de « Benno Bokk Yakaar » n’a fait l’objet de rejet.

Au demeurant, nos voix sur les 38 départements tournent autour de quatre cent quarante mille (440.000) compte non tenu des électeurs que nous comptons dans les départements précédemment cités. D’autant que nous sommes la seule coalition qui est allée à ces élections sans le capital sympathie de nos principaux leaders nationaux, contrairement aux deux autres grandes coalitions qui nous ont devancés.
Source A : On sent que « Wallu » est dans une dynamique de l’unité de l’opposition mais c’est à « Wallu » aussi qu’on reproche à chaque fois de torpiller l’opposition. Quel est votre sentiment par rapport à ça ?
Mayoro Faye : C’est trop facile de faire un jugement de valeur. On, c’est qui ? C’est un simple pronom indéfini. Personne ne saurait vous avancer des éléments tangibles qui soutiendraient que la Grande Coalition Wallu Sénégal a torpillé une quelconque unité de l’opposition. Au contraire, la Coalition a subi des départs surprenants après sa création et son lancement officiel. En dehors du Crd et de quelques membres de « Jotna », le Parti démocratique sénégalais était seul au front et sans son leader, Me Abdoulaye Wade.
Pour la première fois depuis 1978, le Pds part en campagne électorale sans son secrétaire général national et sans ses alliés traditionnels. Le Pds, locomotive de la grande Coalition « Wallu Sénégal », a toujours travaillé pour la constitution de grands ensembles aussi bien au pouvoir que dans l’opposition. Toutefois, avec tous les éléments précédemment cités, le Pds demeure incontestablement le plus grand parti de ce pays pris individuellement. Monsieur, citez-moi une seule formation politique dans ce pays à-même de produire de tels résultats juste avec deux alliés (Crd et une partie de Jotna). Même l’Apr n’a jamais compéti sans une très large Coalition. Et, il en est de même pour toutes les autres Organisations politiques du Sénégal.
Source A : Qu’est ce qui n’a pas marché pour le Pds, lors des élections locales ?
Mayoro Faye : Un des éléments déterminants est la non-participation illégale du candidat du Pds, Karim Wade à la dernière élection Présidentielle de 2019. Contrairement aux autres grandes Coalitions qui avaient, dans leurs bases-arrière, des leaders qui n’étaient pas candidats et qui assuraient le fonctionnement normal de leurs états-majors. Le Pds, en engageant ces élections, comptait seulement vingt et une (21) Collectivités locales à cause de la forte transhumance vers le pouvoir dont il a été victime, durant ces derniers huit (08) ans. Cela n’empêche qu’au sortir de ces élections locales, nous comptons une trentaine de collectivités territoriales, c’est à dire, un peu plus de ce qu’on avait au départ.
Source A : Est-ce que vous pensez que la venue de Maître Abdoulaye Wade aurait pu changer la donne ?
Mayoro Faye : Absolument! Le président Abdoulaye Wade a son aura personnel et détient des capacités exceptionnelles de mobilisation. Il dispose également d’une audience énorme, d’un attachement affectif des populations à son égard qui lui assurent un électorat propre. Par conséquent, sa non-participation aux élections locales a forcément un effet négatif sur nos résultats.
Source A : Le retour d’Abdoulaye Wade est-il toujours la solution ? D’aucuns disent que le retour de Karim Wade est indispensable pour la survie politique du Pds et reste son seul espoir.
Mayoro Faye : Le retour de notre secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade sera naturellement un des atouts de notre Parti. Aussi, le retour de Karim Wade, notre candidat, est aujourd’hui une exigence nationale. Son exil forcé n’a que trop duré. Aujourd’hui, pensez-vous qu’il est encore viable que les Sénégalais épris de justice, les démocrates et tous les combattants des libertés continuent à rester neutres par rapport à cette suprême injustice. Mais aussi, par rapport à toutes les autres enregistrées depuis l’accession de Macky Sall au Pouvoir. Je peux vous assurer, et fermement, que Karim Wade participera à la prochaine élection présidentielle.  Je vous l’assure!
Entretien réalisé par Amar Diagne 

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