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Me Sidiki Kaba sur le procès de Bougane Gueye Dany : «c’est un délit de solidarité qui est reproché à Bougane»

L’ancien premier ministre sous le défunt régime était présent, hier, au tribunal de grande instance de Tambacounda. Me Sidiki Kaba a tenu lui aussi à assister au procès de l’une des figures de proue de la coalition ‘’Samm sa kaddu’’. Comme l’on pouvait s’y attendre, l’ancien ministre de l’Intérieur a livré un témoignage glaçant sur les conditions dans lesquelles Bougane Guèye Dany a été détenu à la maison d’arrêt et correction (Mac) de Tambacounda. « Lorsque que je lui ai rendu visite, j’ai vu un homme serein, malgré les conditions difficiles dans lesquelles il était incarcéré. Il était en cellule avec une quarantaine de détenus. Cela ne devait pas lui être imposé. C’est une injustice qui doit être réparée», relate Me Sidiki Kaba.

Poursuivant, le responsable politique de Tambacounda estime que les raisons qui ont poussé le patron de D-média à se rendre à Bakel sont à louer. « Tout le pays a appris le sinistre qui a frappé les populations de Bakel suite aux crues du fleuve Sénégal. Il y a eu un élan de solidarité dans tout le pays. C’est dans ce contexte que Bougane a voulu sur rendre sur les lieux et il a été arrêté. C’est un délit de solidarité qui lui reproché. Cela met en mal la démocratie», dénonce-t-il.

Interpellé sur la venue du Président Macky Sall, Me Sidiki Kaba n’a pas souhaité s’épanché sur le sujet. « Le problème le plus important est que je suis ici pour témoigner ma solidarité à une personne qui a maille à partir avec la justice ».

L’ancien ministre des Forces armées en a également profité lance un appel aux nouvelles autorités. « Il est de la responsabilité de l’Etat d’assurer la sécurité de tous les candidats » afin qu’ils puissent dérouler leur programme de campagne dans la sérénité, sans « être inquiétés, agressés, menacés. Je m’adresse aussi à l’opposition. Que chacun prenne » conscience que nous pouvons défendre nos idées sans nous livrer des invectives, à des violences verbales, à des injures. Cela n’honore pas notre démocratie ».

Ndeye Aminata Sagar DIAHAM THIAM (Actusen.sn)

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