Il est un homme multiple. En effet, derrière son calme olympien et son éternel large sourire, se cache un lanceur de piques meurtrières. Lui, c’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Et, Ousmane Sonko, radié de la Fonction publique, puis devenu député, l’a appris à ses dépens.
La preuve, pour avoir annoncé, lors de la plénière à l’Assemblée nationale, que sur son salaire de parlementaire, seuls 1500 F Cfa sont prélevés, au titre de l’impôt, alors que les enseignants sont imposés à hauteur de 70 mille francs, l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines s’est fait fusiller par l’argentier de l’Etat.
Pour ce faire, Amadou Bâ a décoché une flèche destructrice du genre : “l’impôt, c’est 2 choses : celui qui estime que ce qu’on lui a coupé comme impôt est insuffisant, il peut aller le déclarer. Celui qui veut déclarer, nous, nous allons encaisser. Celui qui fait un chèque et vient déclarer aux Impôts, nous, nous allons encaisser”.
Quand Ousmane Sonko tente de renouer avec la vie, en glissant, «c’est grave, c’est une déclaration grave venant du ministre des Finances», Amadou Bâ l’assomme à nouveau en ces termes : “les députés, leur statut est réglé par le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. C’est une question qui revient tout le temps. Mais celui qui pense que le fisc s’est trompé dans son imposition, et ceci n’est pas valable que pour les députés, la loi lui permet de faire un chèque et d’aller payer”.
Mansour SYLLA, Stagiaire à Actusen.com