Le débat sur la radiation de Barthélémy Dias est loin de connaître son épilogue. Radié depuis lundi dernier par le bureau de l’Assemblée nationale sur demande du Garde des Sceaux, ministre de la justice, ce sujet continue d’alimenter beaucoup de débat. Hier, c’était au tour du directeur de la Somisen de se prononcer sur la question. Son objectif, apporter la réplique à Seydi Gassama et Alioune Tine. «Certains ont dit qu’on devait appliquer le code électoral donc, le bureau de l’Assemblée nationale ne devait pas statuer sur cette demande du ministre. Qu’elle devait saisir le conseil constitutionnel qui va constater cette inéligibilité», a rappelé Ngagne Demba Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit.
Mais, argue le responsable des jeunes patriotes, «ces dispositions sont inopérantes en la matière. Seules les dispositions de la Constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale sont applicables dans ce cas de figure. Le dernier alinéa de l’art 61 stipule que ‘’le membre de l’Assemblée nationale qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des parlementaires sur demande du ministre de la justice’’. L’article 51 du RIAN ajoute que ‘’le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés à l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la justice’’. Donc, l’Assemblée Nationale a respecté les dispositions de la Constitution et du RIAN (Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale)».
Ngagne Demba Touré reste convaincu que «Barth sait qu’il ne peut plus être député à cause de sa condamnation définitive. Il sait d’ailleurs pourquoi il n’était pas venu le jour de l’installation de la 15e législature. Il sait très bien qu’il ne peut pas exercer ce mandat. Je suis convaincu qu’il a été victime dans ce dossier, nous n’avons jamais utilisé ce dossier pour des raisons politiques mais cela n’a rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui. Nous avons juste appliqué la loi car le ministre de la justice n’avait pas le choix».
Actusen.sn