La police nigériane a libéré douze femmes et un nouveau-né d’une maternité illégale, plus communément appelée “usine à bébés”, dans l’Etat d’Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, a annoncé vendredi un porte-parole de la police.
Les jeunes femmes, âgées de 20 à 25 ans, ont expliqué à la police que le propriétaire des lieux payait des hommes pour les mettre enceintes et vendait ensuite les nouveaux-nés.
Cette pratique criminelle est assez répandue dans ce pays de 200 millions d’habitants, mais chaque découverte de ce genre provoque la stupéfaction dans l’opinion publique.
“Nous avons arrêté le propriétaire des lieux ainsi que deux hommes suspectés d‘être employés pour féconder les femmes”, rapporte Abimbola Oyeyemi, soulignant qu’ils seraient maintenus en garde à vue jusqu‘à leur procès.
Des jeunes filles sont piégées avec des promesses d’emplois et se retrouvent enceintes, forcées d’accoucher d’enfants à “vendre”, dans la plupart des cas, à des couples désireux d’adopter un enfant.
La semaine dernière, la police avait déjà sauvé 24 nouveaux-nés et quatre femmes enceintes d’une “usine à bébé”, à Port Harcourt (sud).
Les bébés garçons sont généralement vendus pour 500.000 nairas (1.400 dollars américains, 1.250 euros), tandis que les filles sont “vendues” pour 300.000 nairas, a indiqué la police dans des cas précédents.
Riche en pétrole, le Nigeria est la première économie d’Afrique, mais il est un des pays au monde qui compte le plus d’habitants vivant dans la pauvreté extrême.
L’Unesco a classé le trafic d‘êtres humains en troisième place des crimes les plus fréquents commis au Nigeria, après la corruption et le trafic de drogue.
avec AFP