Un inspecteur de police a ouvert le feu dimanche sur des habitants d’un quartier résidentiel à Enugu, une ville du sud-est du Nigeria, tuant cinq civils et en blessant quatre autres sans motif apparent, a annoncé lundi la police locale. Les victimes ont été emmenées à l’hôpital, et cinq personnes, dont les blessures étaient graves, sont finalement décédées indique le porte-parole de la police Daniel Ndukwe dans un communiqué.
L’inspecteur de police a été arrêté et une enquête a été ouverte, les motifs de cette attaque sont pour l’heure inconnus, précise le communiqué. Ces derniers mois, le sud-est du Nigeria est en proie à une flambée d’attaques visant des forces de sécurité. Plus d’une centaine de policiers ont été tués depuis le début de l’année.
Les autorités accusent le Mouvement des peuples indigènes du Biafra (Ipob), un groupe interdit qui réclame l’indépendance de cette région, d’être à l’origine des attaques, ce qu’il dément. En mai 1967, des généraux igbo en rébellion avaient proclamé l’indépendance de la « République du Biafra », déclenchant une guerre civile de trois ans d’une rare atrocité et une terrible famine, qui a fait plus d’un million de morts, essentiellement de l’ethnie igbo.
Depuis que le président Muhammadu Buhari, ancien général et Haoussa originaire du Nord, a succédé à Goodluck Jonathan en 2015, les velléités indépendantistes se sont réveillées dans la région.
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