Le malaise s’installe à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où les syndicats d’enseignants ont décidé de traîner le recteur Ahmadou Aly Mbaye et le sieur Abdoulaye Diouf devant la barre. Ils doivent comparaître, selon ces syndicalistes, le 23 février prochain. Ils sont accusées de faux et usages de faux suite à la nomination du nouveau Directeur de l’Institut de Français pour les étudiants étrangers (Ife).
«L’USB SUDES-ESR de l’Institut de Français pour les étudiants étrangers (Ife) informe que ses membres ont cité à comparaître le 23 février 2022 le recteur Ahmadou Aly Mbaye et le sieur Abdoulaye Diouf auprès du tribunal correctionnel de Dakar. Les deux mis en cause sont en effet accusés par ces enseignants-chercheurs de faux et usage de faux, délits commis à l’occasion de la nomination irrégulière de Abdoulaye Diouf comme directeur de l’Ife», lit-on dans le communiqué.
Le syndicat ajoute par ailleurs que «c’est dans ce contexte que la prétendue direction de l’IFE revient à la charge et renouvelle les actes délictueux à l’encontre des enseignants contestataires : l’investissement de l’Ife ce 11 février 2022 par des agents de sécurité venus agresser les enseignants sur leur lieu de travail pour la deuxième fois, ce pour une raison inconnue.
Ces syndicats fustigent également «l’organisation de la rentrée de l’IFE en excluant systématiquement les mêmes enseignants au mépris de tous leurs droits avec la complicité active de Harouna Tall, le directeur des affaires pédagogiques de l’Ucad, qui a cautionné des résultats tronqués et des emplois du temps fictifs».
Pour le Sudes-Esr «tout cela est le fruit d’une situation chaotique qui perdure depuis neuf (09) longs mois au vu et au su de toutes les autorités jusqu’au plus haut niveau qui regardent le recteur agir en délinquant et semer impunément l’anarchie dans l’institution qu’il est censé diriger».
Mansour SYLLA (Actusen.sn)