Le ministre de la communication, des télécommunications et du numérique a rencontré, ce vendredi, les acteurs des médias notamment la Coordination des associations de Presse (CAP) et l’association des professionnels des régies publicitaires. Une manière d’échanger sur l’avant-Projet de Loi Portant Code De La Publicité. En effet, la loi en vigueur existe depuis 1964. Certes, elle a été révisée en 1983, à travers la loi n°1983-20 du 28 janvier 1983, mais, il n’y a jamais eu de décret d’application. A cela s’ajoute l’absence d’un organe de régulation, la non prise en compte des garanties liées aux droits des consommateurs, le non-respect de l’environnement et du cadre de vie, le manque d’organisation et de visibilité. Et face à cette situation, dira le ministre Alioune Sall, «nous jugeons nécessaire de réformer cette loi et de la soumettre à l’Assemblée nationale pour qu’elle puisse la voter le plus rapidement possible».
Et par rapport à ce nouveau projet de loi, le ministre a souligné que «le principal défi à relever, c’est d’intégrer la publicité numérique parce que la loi en vigueur ne prend pas en compte cet aspect. L’intégration du secteur numérique sera l’innovation majeure dans cette loi. 90% des régies publicitaires se font dans le E-commerce. La prise en charge de ce secteur permettra aux Sénégalais de bénéficier des droits qui en découleront ». En outre, ajoute Alioune Sall, « si la loi est votée, on pourra, à travers les évènements sportifs, réclamer les droits y afférents. Par exemple, un match de foot diffusé génère énormément de revenus en termes de publicité, malheureusement, ces revenus ne sont pas reversés aux Etats africains à cause de l’absence de législation en ce sens». Et une fois adoptée, se réjouit le ministre de la communication, des télécommunications et du numérique, «une autorité de régulation sera mise sur pied pour assurer le contrôle de son application».
A noter que la nouvelle loi sur la publicité vise à renforcer la protection des consommateurs, à identifier et à encadrer les acteurs, à contrôler les activités publicitaires prohibées, à sécuriser la contribution économique du secteur et à garantir la transparence tout en assurant l’interconnexion entre divers secteurs : la presse, l’éducation, la santé, la sécurité, l’urbanisme, la préservation des infrastructures et la protection de la propriété. «Elle permettra la régularisation de l’affichage public en concert avec les autorités administratives et collectivités territoriales afin de protéger les productions et contenus et garantir le paiement des droits d’auteurs», a conclu le ministre.
Actusen.sn