Poursuivi pour offre et cession de drogue, Cheikh Diagne, sa sœur Maguette Diagne et Mamadou Camara ont été appelé, ce vendredi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Finalement le premier nommé a écopé de neuf (9) mois ferme tandis que les deux derniers, eux, ont été condamnés à six (6) mois ferme.
Ce vendredi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, comparaissaient Maguette Diagne, Mamadou Camara et Cheikh Diagne. Les deux premiers nommés répondaient des faits d’offre et de cession de drogue et le dernier, en sus de ce délit, est poursuivi pour corruption. En effet, les prévenus ont été arrêtés suite à une dénonciation anonyme faisant état d’un trafic de drogue alimenté par Cheikh Diagne et sa sœur Maguette Diagne.
Pour mettre la main sur ces deux, les éléments du commissariat de Grand Dakar élaborent un plan. Ce, en louant les services d’une indicatrice qui commande du crack chez le nommé Diagne. Celui-ci ayant mordu à l’hameçon a donné rendez-vous au flic avant de se présenter sur les lieux pour livrer le produit prohibé. C’est dans ces circonstances qu’il a été arrêté ainsi que sa sœur Maguette Diagne qui tentait de fuir après avoir encaissé les 40.000 francs CFA issus de la vente.
Comme si la saisine de 1,15 grammes et 2,70 grammes de crack par devers lui ne suffisait pas, Cheikh Diagne attise la situation en essayant d’acheter sa liberté moyennant 200.000 francs qu’il a proposé aux policiers. Il est coffré de ce fait pour offre ou cession de drogue et corruption. Sa sœur qui est aussi poursuivie pour le délit d’offre ou cession de drogue révèle aux enquêteurs le nom de leur fournisseur, Mamadou Camara qui a été aussitôt alpagué.
Tous les trois ont fait face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar, ce vendredi. Présenté comme un dealer notoire et un multirécidiviste, Cheikh Diagne conteste être trafiquant de drogue devant les magistrats. Mais, il avoue n’avoir détenu qu’une pipe. «Les policiers ont menacé de m’embarquer si je ne dénonçais pas Aziz qui est mon fournisseur», a-t-il déclaré.
Alors que devant les policiers, il avait allégué que c’est Aziz qui lui avait donné deux boules de crack. Après avoir consommé l’une, il a vendu l’autre à 40.000 francs CFA. Il nie avoir tenu de tels propos et explique : «je ne l’ai jamais dit. C’est une certaine Dieynaba Tine qui m’a appelé en me disant que son fournisseur est injoignable. Nous avons acheté auprès de Aziz», dit le prévenu.
Quant à Maguette Diagne, elle conteste les faits qui lui sont reprochés. «Les 40.000 francs CFA qu’il m’a remis étaient destinés à ma mère. C’était pour la dépense quotidienne», s’est défendue Maguette Diagne. Elle a nié avoir tenté de s’enfuir au moment de son arrestation et dénoncé leur co-prévenu, Mamadou Camara. Celui-ci , présenté comme le fournisseur de la dame, a soutenu avoir été arrêté alors qu’il attendait son frère qui devait lui remettre de la marchandise. Il soutient qu’il n’a jamais dit que son fournisseur s’appelle Alié Dabo.
N’étant pas convaincu par les dénégations des mis en cause, le parquet a requis deux ans fermes contre tous. Après avoir plaidé la relaxe des prévenus Maguette Diagne et Mamadou Camara, les avocats de la défense ont sollicité la disqualification des faits initialement reprochés à Cheikh Diagne en détention de drogue. Ils ont demandé une application bienveillante de la loi pour ce dernier.
Finalement, le tribunal a reconnu tous les prévenus coupables des faits qui leur sont reprochés. Maguette Diagne et Mamadou Camara ont écopé chacun d’une peine de six mois d’emprisonnement ferme. Moins chanceux que ses coprévenus Cheikh Diagne qui est également reconnu coupable de corruption est condamné à 9 mois de prison ferme.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)
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