C’est pour des faits d’offre ou cession de drogue et de rébellion que Daouda Ndoye et Souleymane Samb comparaissaient, ce mercredi, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils ont finalement été condamnés, respectivement, à 2 ans et 3 mois ferme.
Daouda Ndoye et Souleymane Samb ont été, respectivement, condamnés à des peines ferme de 2 ans et de 3 mois par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le premier nommé est reconnu coupable du délit d’offre ou cession de cocaïne et le second nommé est condamné pour rébellion. En effet, tout est parti d’une information anonyme, reçue par l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), qui faisait état d’un trafic de drogue alimenté par un certain Momo.
C’est ainsi qu’un élément de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants est entré en contact avec le présumé trafiquant pour passer une commande. Ayant mordu à l’hameçon, son interlocuteur, à l’autre bout du fil, lui donne rendez-vous pour la livraison de 5 grammes de cocaïne. C’est ainsi qu’ils ont trouvé Daouda Ndoye au lieu du rendez-vous qui était chargé de livrer la drogue. C’est sur indication de celui-ci qui était déjà alpagué que les flics ont décidé de se rendre chez Momo. Mais, non seulement le nommé Souleymane Samb les a devancés pour demander à celui-ci de prendre la fuite mais, il s’est opposé à son arrestation.
Placés tous les deux sous mandat de dépôt à la date du 1er août dernier, Daouda Ndoye et Souleymane Samb ont été appelés, ce mercredi, à la barre des flagrants délits de Dakar. Au parloir, les prévenus ont plaidé non coupables. Maçon de profession, il soutient que les policiers l’ont fortuitement interpellé chez sa tante à Grand Ngor alors qu’ils étaient à la recherche d’une autre personne. Battant ainsi en brèche toutes ses déclarations faites à l’enquête préliminaire et que le juge lui rappela à la barre.
«Les policiers ont passé une commande de 2 grammes de cocaïne par appel téléphonique. Après ton interpellation, tu as dit que tu livrais la drogue pour le compte d’un certain Momo qui te payait 5000 francs. Tu leur as même fait savoir que tu jouais au foot, avant de se reconvertir carreleur». «Je n’ai jamais tenu de telles déclarations», rétorque le prévenu.
Pour le cas de Souleymane Samb, âgé de 30 ans, qui a également nié les faits, le juge renseigne : «tu as été interpellé chez Mamadou Bâ dit Momo. Lorsque tu as aperçu les limiers, tu as instruit à Momo de prendre la fuite. Tu t’es opposé à son arrestation. Les enquêteurs ont même dû appeler du renfort».
La représentante du ministère public pour qui la culpabilité des prévenus ne souffre d’aucune contestation a demandé au juge de les déclarer coupable des délits pour lesquels ils sont poursuivis. Pour la répression, elle a requis une peine de 2 ans ferme contre Daouda Ndoye et de 6 mois ferme contre Souleymane Samb. Maître Michel Ndong qui plaidait en faveur de Daouda Ndoye a sollicité sa relaxe.
Finalement, le tribunal, après avoir délibéré, a reconnu Daouda Ndoye et Souleymane Samb coupables avant de les condamner, respectivement, à des peines ferme de 2 ans et 3 mois.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)