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ONU: la Russie s’oppose à un cessez-le-feu humanitaire en Syrie

L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a annoncé jeudi 22 février qu’il n’y avait « pas d’accord » entre les 15 membres du Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu humanitaire de 30 jours en Syrie, négocié depuis plus deux semaines. La Suède et le Koweït espèrent une mise au vote ce vendredi 23 février.  Le projet de résolution vise à alléger le siège mené par le régime syrien sur la Ghouta orientale et organiser des évacuations sanitaires.

L’objectif d’un cessez-le-feu humanitaire en Syrie a du plomb dans l’aile. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia a annoncé qu’il n’y avait pas d’accord entre les 15 pays membres du Conseil de sécurité. Le diplomate, lors d’une réunion de discussions convoquée par Moscou, a dénoncé « les discours catastrophiques » déjà utilisés pour Alep fin 2016. Selon lui, ils ne correspondent pas à la situation sur le terrain.

Son homologue suédois, Olof Skoog, a indiqué à l’issue de la réunion que les discussions allaient se poursuivre et précisé espérer une mise au vote vendredi sur un projet de résolution rédigé par son pays et le Koweït, prévoyant un mois de cessez-le-feu.

Les Etats-Unis et la France se sont élevés contre la position de la Russie qui soutient Damas, en critiquant comme l’a fait l’ambassadeur français François Delattre « les attaques contre les hôpitaux » et une « situation insoutenable » pour les civils.

Ce cessez-le-feu a été demandé il y a déjà plus de 15 jours, le 6 février, par les organisations de l’ONU sur le terrain, afin de venir en aide aux 400 000 personnes vivant dans le fief rebelle de la Ghouta orientale. Pour éviter un veto russe lors d’un vote, les négociateurs avaient accepté il y a une semaine d’exclure du cessez-le-feu les combats contre les groupes jihadistes comme l’organisation Etat islamique ou Al-Qaïda.

Ce jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que son pays était prêt à un cessez-le-feu sous condition que les exclusions concernent aussi « les groupes coopérant » avec les organisations jihadistes et « attaquant des quartiers résidentiels » de la banlieue de la capitale syrienne. Le régime syrien et Moscou estiment que ce que l’Occident considère être des rebelles au pouvoir de Bachar al-Assad sont en fait des « groupes terroristes ».

(Avec agences)

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