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Organisation de l’élection présidentielle dans un contexte tendu : les journalistes invités à faire preuve de responsabilité

S’il y a une chose qui inquiète réellement la société civile et les journalistes c’est bien le contexte dans lequel va se tenir l’élection présidentielle du 25 février prochain. Un contexte lourd, un contexte brouillant qui favorise la manipulation, la désinformation. «L’élection présidentielle est organisée dans un contexte assez tendu marqué par la rupture du dialogue, la rupture de confiance entre les différents acteurs», a d’ailleurs rappelé Pr Babacar Gaye de la société civile. Et de l’avis de ce dernier, «les journalistes jouent un rôle essentiel, un rôle capital au moment des élections. Ils jouent un rôle central donc, il est absolument nécessaire qu’il y ait un bon traitement de l’information». Aussi, ajoute-t-il, «il y a des choses qui peuvent être dites, montrées et d’autres qu’il ne faut pas dire ou montrer pour préserver la stabilité sociale. Une fake-news peut entraîner des troubles, des violences et nous mettre en difficulté».

Et déterminés à lutter contre ce fléau, le collectif des organisations de la société civile pour les élections et la convention des jeunes reporters ont organisé ce vendredi un atelier autour du thème : «Les enjeux et défis de la gestion de l’information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée. Une manière pour les différents panélistes de revenir sur «les fondamentaux du journaliste», «la responsabilité du journaliste en période électorale», «la couverture médiatique : appels et suggestion» et «la sécurité du journaliste, le rôle du patronat».

Pour sa part, le président de la convention des jeunes reporters a invité ses confrères, qui seront sur le terrain, à plus de responsabilité dans le traitement de l’information. Face à la désinformation et les fake news, qui prennent des proportions inquiétantes, Migui Marame Ndiaye a invité ses confrères à faire preuve de responsabilité en vérifiant les faits avant de les publier. «La vérification est une obligation et nous invitons les confrères à toujours vérifier les informations qu’ils reçoivent parce que la campagne électorale est un moment propice pour véhiculer des fakenews».

Sur un autre registre, il a lancé un appel à l’endroit des autorités étatiques et des candidats qui seront retenus pour une meilleure protection du reporter durant la période de la campagne électorale : «On se rappelle de l’affaire des reporters à Tambacounda qui ont failli y perdre la vie et c’est pour cette raison que nous interpellons les forces de l’ordre et les autorités étatiques pour une meilleure protection des reporters. Les candidats aussi sont interpellés car ils seront accompagnés de journalistes, donc ils doivent participer à la protection des reporters».

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