Ousmane Sonko, n’est pas contre le vaccin covid19. Cependant, dit-il, face à la presse, ce vendredi, il y a d’abord un certain nombre de questions préalables auxquelles il souhaiterait avoir de réponses de la part du gouvernement qui incite les Sénégalais à se faire vacciner. « Je ne suis pas contre le vaccin. Des vaccins, nous en avons pris depuis notre naissance et aucun de ces sérums n’a été fait au Sénégal. Je ne crois pas non plus qu’il y ait un quelconque complot autour de ce vaccin, parce que si c’était le cas, ceux qui l’ont produit le laisseraient à l’Afrique », dit-il d’emblée. Cela dit, avant d’aller se faire vacciner, Ousmane Sonko souhaite que le gouvernement apporte des éclaircis sur les nombreuses questions et zones floues autour du vaccin.
« Personnellement, j’aimerais qu’on me dise avec exactitude quelle est la durée d’immunité après inoculation du vaccin. Ça, c’est la moindre des choses. Malheureusement, je n’ai toujours pas de réponse à cette question. Je me suis adressé à plusieurs médecins et certains m’ont donné des réponses approximatives qui tournent autour de 3 à 6 mois. Cette thèse implique que la personne qui a pris sa première dose va être obligée de se faire de nouveau vacciner six mois après la prise de la seconde dose. C’est comme un cycle ouvert, en fait. Et l’on comprend mieux les raisons qui poussent Pfizer à demander l’autorisation pour une troisième dose », dit-il.
Une autre inquiétude a été soulevée par le député et c’est celle relative à l’immunité de la personne déjà vaccinée contre la maladie. « Je crois que nous avons tous la réponse à cette question. Une personne vaccinée peut bel et bien chopper le virus. Ce qui reste à élucider dans ce cas de figure, c’est à quel degré l’individu sera atteint. Pour cela, des études sont en train d’être menées pour nous donner la réponse exacte ».
La troisième et dernière préoccupation de Sonko a trait à la résistance et l’efficacité du vaccin contre les derniers variants comme Delta et Lambda. « Des pays comme les Seychelles ont enregistré un taux 80% de sa population vaccinée avec Sinopharm. Malgré cela, le variant indien fait des ravages dans l’archipel. Les études ont montré que le vaccin chinois n’est pas efficace contre ce variant. Le même scénario s’est produit en Afrique du Sud où le gouvernement a fini par suspendre le vaccin AstraZeneca qui n’agit pas sur le variant sud-africain. Ce sont là des questions légitimes auxquelles ils doivent apporter des réponses claires », martèle-t-il.
Eu égard à tout ce qui précède, il s’y ajoute une pénurie de vaccins. Selon lui, les recherches qu’il a faites font état de 865 000 personnes qui ont reçu la première dose. Parmi celles-ci, seules 256 000 ont pris la seconde dose. Le reste court toujours derrière leurs secondes doses. « Cela prouve encore une fois, qu’il y a une mauvaise politique de la vaccination. C’est à se demander si, dans ce pays, on a une politique de santé dans ce pays. La politique est tellement désordonnée que tantôt on fait recours à Sinopharm, tantôt AstraZeneca pour finir chez Johnson & Johnson », déplore l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines.
A mon avis, ajoute-t-il, on ne doit pas copier les stratégies vaccinales des autres, parce que les situations que présente l’épidémie ne sont pas les mêmes et ils ont plus de moyens que nous. C’est pour cela que je dis que la vaccination ne doit pas être obligatoire ni indirectement (avec les passes sanitaires), ni directement.
Actusen.sn