Il ne mâche pas ses mots et n’hésite pas non plus sur le ton à prendre pour qualifier ce qui lui arrive. Ousmane Sonko, pour ne pas le nommer, promet de continuer à dire le fond de sa pensée, tant qu’il en aura la possibilité.
Face à la presse, cette après-midi, l’Inspecteur des Impôts et Domaines qui en a dit davantage sur sa traduction devant le Conseil de discipline, est d’avis que celle-ci est entachée de griefs.
D’abord, fait-il savoir, cette affaire est hors-norme et il ne faut pas qu’on fasse croire à l’opinion, «qu’on est en face d’une procédure administrative ordinaire d’un fonctionnaire qui a commis des fautes, par rapport à son déontologie».
Mieux, indique le Président du Pastef, «c’est un dossier politique sur fond de tentation de liquidation d’adversaires politiques tenant un discours, qui, de plus en plus, déstabilise gène et met à nu les carences, l’incompétence de ce régime».
Ousmane Sonko, qui se rappelle, le 27 juillet, jour où il lui a été notifié sa suspension, s’étonne toujours que l’autorité directe n’en ait jamais été avisée.
«Viviane Bampassy, qui est ma promotionnaire, n’a ni les compétences, ni le statut pour signer l’arrêté qui m’a traduit devant le Conseil de discipline»
Selon l’Inspecteur des Impôts et Domaines, seul le Chef de l’Etat avait le pouvoir de traduire, devant le Conseil de discipline, un fonctionnaire. Or, dans ce cas précis, c’est le ministre de la Fonction publique, qui l’a fait. «Ils ont torpillé la réglementation, puisqu’il s’agissait de faire un règlement de compte politique, sans en donner l’apparence».
Listant toujours les manquements liés à cette affaire, le leader du Pastef de rappeler, à nouveau, que c’est le Président de la République qui l’a suspendu, alors qu’il n’en avait pas le pouvoi,r si l’on suit la hiérarchie.
Pis, souligne Sonko, aucun motif n’a été mentionné à l’objet de ma suspension. Et pour couronner le tout, dit-il, la composition du Conseil de discipline laisse à désirer, dans la mesure où 3 des 4 membres, qui composent ledit Conseil, ont été choisis par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba et le 4eme membre par le ministre de la fonction publique.
Quid de Viviane Bampassy qui a signé l’arrêté de sa traduction devant le Conseil de discipline ? « Elle ne me semble pas avoir les pouvoirs, ni le statut, ni les compétences de le faire, ce Conseil de discipline ne respecte aucune norme», se charge de dire le Président du Pastef.
Ndèye Awa BEYE (Actusen.com)