445 313 cas confirmés de paludisme ont été enregistrés au Sénégal en 2020, contre 354708 en 2019. Soit une hausse de 25%. Selon le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, cette hausse pourrait être liée à plusieurs facteurs, notamment la pandémie de Covid-19, « mais aussi des stratégies mises en place pour dépister précocement les cas en milieu communautaire ».
Docteur Doudou Sène qui a fait face à la presse, ce mardi, lors d’une rencontre consacrée à la préparation du lancement, mardi 29 juin, d’une campagne d’aspersions intra-domiciliaires, a également renseigné que le nombre de décès lié à cette maladie a augmenté de 260 en 2019 à 373 en 2020. Cette situation, d’après lui, est consécutive à la réticence des populations à se rendre dans les structures de santé à cause de la stigmatisation dont faisaient l’objet les patients de la Covid-19.
S’agissant de la campagne d’aspersions intra-domiciliaires, Dr Doudou Sène explique qu’elle consiste à asperger des insecticides dans les districts sanitaires de Koumpentoum, Koungheul et pour la deuxième fois dans les districts sanitaires de Kédougou et Maka Coulibatang. Dans cette partie du pays marquée par une forte transmission de la maladie, la campagne pourrait contribuer à la baisse de la transmission dans les zones à forte incidence et couvrant environ 650 000 habitants. 751 000 moustiquaires imprégnées ont déjà été mises à la disposition des districts sanitaires concernés.
Actusen.sn